Zurich (awp/ats) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats/awp:

PHARMA: Novartis va se pencher sur l'avenir de sa filiale dédiée aux génériques Sandoz dans 18 mois, après avoir réglé le dossier en suspend sur l'avenir de la division ophtalmologique Alcon, a déclaré le directeur général Vas Narasimhan en marge des résultats annuels du géant pharmaceutique bâlois. Alors que la séparation des activités d'Alcon doit être effective au deuxième trimestre, l'avenir de Sandoz prendra plus de temps à être réglé.

PHARMA: Le laboratoire Novartis a franchi l'an dernier le cap des 50 milliards de dollars de chiffre d'affaires, grâce à une croissance de 3% à 51,90 milliards (presque autant en francs suisses). Le bénéfice net s'est envolé de près de deux tiers à 12,61 milliard, sous l'effet des mutations opérées dans le portefeuille de la multinationale. Tant les recettes que la rentabilité sont toutefois demeurées en deçà des attentes.

CHIMIE: Si Lonza a poursuivi sa vigoureuse croissance l'an dernier, le fournisseur bâlois de composants pour les industries pharmaceutique et chimique a néanmoins vu son bénéfice net reculer au regard de 2017. Après sept années passées à la tête du groupe, son directeur général, Richard Ridinger, quittera l'entreprise en mars. Les revenus ont bondi de 21,9% à 5,54 milliards de francs suisses, a annoncé le groupe sis à Bâle. La croissance reflète pour bonne part l'acquisition durant l'été 2017 de la société américaine Capsugel. Ajusté de la transaction, le chiffre d'affaires présente une expansion de 9%.

BIOTECH: Actelion, dont les activités établies ont été rachetées en 2017 par Johnson & Johnson, prévoit de biffer jusqu'à 75 places de travail sur son siège historique d'Allschwil. Le projet s'inscrit dans le cadre de l'intégration de l'ancien troisième mousquetaire de l'industrie pharmaceutique rhénane au sein du portefeuille de son acquéreur. Pour autant, Actelion comme Johnson & Johnson assurent qu'Allschwil demeurera un site important pour les deux sociétés. Les employés concernés par les suppressions de postes pourront bénéficier d'un plan social s'ils ne retrouvent pas d'emploi au sein du conglomérat d'entreprises américain.

EMPLOI: Les agences de recrutement spécialisées dans le travail temporaire ont vu leurs activités progressivement s'affaiblir l'année dernière et ce, malgré un bon démarrage, selon les données du Swiss Staffingindex. La situation ne devrait pas s'améliorer cette année, l'essoufflement économique laissant augurer des difficultés. L'année dernière avait pourtant bien démarré avec un bond de 15,3% des heures travaillées au premier trimestre. Mais par la suite, la croissance trimestrielle n'avait cessé de reculer sur un an, pour finir sur une hausse de 4% au quatrième trimestre. Sur l'ensemble de l'année, le nombre d'heures travaillées a augmenté de 8,4% par rapport à 2017.

CONJONCTURE: Les perspectives des analystes et des économistes se sont assombries concernant l'évolution de la conjoncture suisse, en raison notamment des incertitudes sur l'économie mondiale et le Brexit. L'indice CS-CFA, qui mesure les attentes des spécialistes, a chuté à -44,0 points en janvier. En décembre dernier, il était remonté à -22,2 points.

ALIMENTATION: McDonald's a annoncé des résultats trimestriels mitigés, marqués notamment par un recul de ses revenus en dépit de l'intérêt pour ses hamburgers des consommateurs britanniques, allemands, australiens, japonais et italiens. Le bénéfice net a certes plus que doublé sur un an à 1,41 milliard de dollars (quasiment autant en francs suisses), ce qui s'est traduit par un bénéfice par action ajusté des éléments exceptionnels, référence en Amérique du Nord, de 1,97 dollar contre 1,89 dollar attendu en moyenne par les analystes.

COMMERCE EN LIGNE: Le géant chinois du commerce en ligne Alibaba a dégagé sur les trois derniers mois de 2018 un bénéfice en hausse de 37%, tiré par la croissance de l'informatique dématérialisée qui a permis de contrebalancer le ralentissement de son coeur de métier, la vente de détail sur Internet. Le groupe fondé par l'emblématique Jack Ma a fait état mercredi d'un bénéfice de 4,8 milliards de dollars (quasiment en francs suisses) au troisième trimestre de son exercice décalé, clos fin décembre, une nette accélération après une progression de 13% au trimestre précédent.

AÉRONAUTIQUE: Boeing a annoncé de solides résultats financiers et indiqué tabler sur des livraisons record d'avions civils en 2019, un optimisme qui a apaisé les craintes des marchés quant au probable impact de la guerre commerciale sur son activité. Le titre bondissait de plus de 6% à Wall Street dans les échanges électroniques de pré-séance, les investisseurs semblant soulagés de voir que le constructeur aéronautique ne prévoyait pas de perturbation particulière sur son activité malgré les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine et le ralentissement économique mondial.

CONJONCTURE: La hausse des prix à la consommation en Allemagne a de nouveau fléchi, à 1,4% sur un an en janvier, selon des chiffres provisoires publiés par l'office fédéral des statistiques Destatis. Ce ralentissement de la hausse des prix pour le troisième mois consécutif, avec 1,7% en décembre et 2,3% en novembre après 2,5% en octobre, intervient sur fond de baisse des prix de l'énergie.

CONJONCTURE: Le ministère allemand de l'Economie a nettement abaissé sa prévision de croissance pour cette année, et ne table plus que sur 1% de hausse du produit intérieur brut (PIB) contre 1,8% à l'automne dernier. Berlin parie désormais sur un net coup de frein par rapport aux 2,2% de croissance de 2017 puis 1,5% l'an dernier, en raison de "l'environnement international" défavorable mêlant ralentissement généralisé, Brexit incertain, conflit commercial et concurrence fiscale des Etats-Unis.

CONGLOMÉRAT: L'industriel allemand Siemens a affiché une rentabilité en berne au premier trimestre de son exercice décalé 2018/2019, malgré des commandes solides, en particulier dans le ferroviaire, sa branche censée fusionner avec le français Alstom. Siemens a ainsi dégagé 1,12 milliard d'euros (1,27 milliard de francs suisses) de bénéfice net au premier trimestre, soit une baisse drastique de 49% sur un an. La comparaison avec l'exercice précédent a été fatale. Début 2018 avait été marqué pour Siemens par la vente des actions de sa filiale d'ampoules Ostram et la réforme de l'impôt sur les sociétés aux Etats-Unis.

awp