Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée, résumées par awp:

ELECTIONS AMÉRICAINES: Pour les marchés financiers, le scénario se déroulant actuellement pour l'élection américaine est le pire attendu. L'incertitude entourant le nom du prochain président - le démocrate Joe Biden ou le républicain Donald Trump - va causer passablement de volatilité ces prochaines heures, voire ces prochains jours ou semaines en cas de contestation du résultat. Pour Gero Jung, chef économiste de la banque genevoise Mirabaud, Donald Trump a fait le plus dur en remportant la Floride. "C'est très important. S'il avait perdu cet Etat, il aurait dû remporter tous ceux qui restent", a-t-il expliqué lors d'une web conférence.

TÉLÉCOMS: La Commission fédérale de la communication (Comcom) a validé le transfert économique des concessions de téléphonies de Sunrise, dans le cadre de la reprise de l'opérateur par Liberty Global. L'actuel numéro deux des télécommunications mobiles en Suisse conservera les capacités techniques pour assurer à ses clients un service de qualité, présume le gendarme helvétique du secteur dans un communiqué. La Commission de la concurrence (Comco) a déjà donné fin octobre son aval inconditionnel à l'opération.

ASSURANCES: Swiss Life a enregistré sur les neuf premiers mois de l'année une baisse des primes encaissées, mais les revenus issus des frais et commissions ont progressé. Dans un communiqué, l'assureur-vie a aussi annoncé la reprise de son programme de rachat d'actions en janvier, une initiative saluée par les marchés. Durant la période sous revue, le volume des primes s'est inscrit à 15,4 milliards de francs suisses, soit une baisse de 15% sur un an et de 13% hors effets de change.

CONJONCTURE: Le commerce de détail a connu une évolution positive en Suisse sur les neuf premiers mois de 2020, et ce malgré la crise sanitaire. La contribution la plus importante à la croissance du secteur est celle du segment des biens de première nécessité, alors que la tendance des achats en ligne se poursuit. A fin septembre, les détaillants helvétiques ont vu leurs affaires progresser de 6,6% en rythme annuel. La croissance est à mettre au crédit notamment des entreprises actives dans les denrées alimentaires (+10,3%). Le segment non-alimentaires a quant à lui quasiment stagné (-0,1%), à en croire le baromètre publié par l'institut de sondage GFK.

BOURSES: Les Bourses mondiales surveillaient nerveusement, mais sans céder à la panique, les résultats d'une élection présidentielle américaine à couteaux tirés entre Donald Trump et Joe Biden.

EMPLOI: Les créations d'emplois dans le secteur privé aux Etats-Unis ont nettement ralenti en octobre, décevant les attentes, selon l'enquête mensuelle d'ADP, montrant que la reprise économique américaine semble s'essouffler à l'automne. Les entreprises du secteur privé ont créé 365'000 nouveaux emplois alors que les projections des analystes misaient sur 600'000 nouvelles embauches, après le bon chiffre de 753'000 en septembre, révisé en hausse.

BANQUES: La banque italienne Intesa Sanpaolo a confirmé ses objectifs pour 2020 et 2021, soulignant que l'intégration de son homologue Ubi Banca se déroulait avec succès. Son bénéfice net sur le trimestre atteint 3,8 milliards d'euros (4,1 milliards de francs suisses), en incluant dans ses comptes Ubi Banca pendant deux mois. Sans Ubi, il s'élève à 507 millions d'euros (541 millions de francs suisses), soit moitié moins qu'au troisième trimestre 2019 (1,04 milliard).

E-FINANCE: La plus grosse entrée en Bourse de tous les temps interrompue in extremis: le pouvoir chinois a donné un coup d'arrêt aux ambitions du milliardaire Jack Ma dans la finance en ligne, déclenchant une déroute boursière pour Alibaba, le groupe dont il est le fondateur. Ant Group, numéro un mondial du paiement en ligne, devait effectuer jeudi une entrée en fanfare sur les places de Shanghai et Hong Kong avec un montant jamais vu pour une introduction en Bourse: 34,4 milliards de dollars, soit 31,4 milliards de francs suisses.

BANQUES: Crédit Agricole, qui a réussi à préserver ses marges au troisième trimestre, a appelé à "ne pas baisser les bras" et à accroître les mesures pour préserver la santé financière de ses clients. Caractérisé par un "rebond rapide avant cette période de reconfinement", selon les mots prononcés par Dominique Lefebvre, président du conseil d'administration de Crédit Agricole, lors de la présentation des résultats, le troisième trimestre s'est terminé avec un bénéfice net de 1,77 milliard d'euros pour le groupe, soit une baisse de 4,3% sur un an.

AUTOMOBILE: Le constructeur automobile japonais Mitsubishi Motors, allié de Renault-Nissan, a annoncé une perte nette pire qu'attendue au deuxième trimestre 2020/21 mais a cependant maintenu inchangées ses prévisions sur l'ensemble de l'exercice, également dans le rouge. Le groupe, qui avait annoncé en juillet un plan de restructuration et d'économies, a subi une perte nette trimestrielle de 33,7 milliards de yens (près de 295 millions de francs suisses), cinq fois supérieure à celle enregistrée un an plus tôt.

AUTOMOBILE: Le constructeur automobile allemand BMW a maintenu mercredi sa prévision d'une forte détérioration de ses résultats annuels après avoir affiché au troisième trimestre une hausse de son bénéfice net sur fond de légère baisse du chiffre d'affaires. "Sur la période de juillet à septembre, la performance de BMW s'est clairement améliorée par rapport à l'impact massif de la pandémie de coronavirus" au deuxième trimestre, explique le groupe, qui s'attend en 2020 à une "baisse significative" de son bénéfice imposable et des ventes de voitures.

awp