Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée:

BANQUES: Elu en novembre 2018 à la présidence de Raiffeisen, Guy Lachappelle ne sera au final resté qu'un plus de deux ans et demi au faîte du troisième groupe bancaire helvétique qui peine à retrouver la sérénité après les turpitudes judiciaires de son ancien patron Pierin Vincenz. Fraîchement élu par l'assemblée générale de l'établissement st-gallois au poste de président du conseil d'administration, l'ex-patron de la Banque cantonale de Bâle (BKB) avait assuré aux délégués vouloir poser les jalons pour l'avenir du groupe. Il avait alors promis de s'attacher à ses nouvelles fonctions avec "engagement et passion" et la volonté de changement.

LUXE: Le groupe de luxe Richemont a enregistré au premier trimestre de son exercice décalé 2021/2022 un bond de son chiffre d'affaires, après une année 2020 très affectée par la pandémie. La performance des principales divisions, en particulier celle des maisons joaillières, a permis au genevois de dépasser les niveaux d'avant la crise sanitaire. D'avril à juin 2021, les recettes du propriétaire de Cartier se sont inscrites à 4,4 milliards d'euros (4,8 milliards de francs suisses), soit un bond de 129% à taux de change constant en comparaison annuelle. La hausse est de 121% au taux courant. La joaillerie a pris 142% à 2,5 milliards et l'horlogerie 143% à 849 millions. La distribution en ligne a gonflé de 86% à 637 millions d'euros, hors effets de change.

CHIMIE: Ems-Chemie a profité au premier semestre de la reprise de l'économie mondiale après la pandémie de Covid-19, mais également d'effets de change positifs. Les recettes du chimiste de spécialités grison ont ainsi bondi, tout comme les résultats, au-delà des attentes. Les objectifs 2021 sont confirmés. Entre janvier et juin, le chiffre d'affaires s'est inscrit à 1,17 milliard de francs suisses, ce qui représente un bond de 38% sur un an, indique la société dirigée par la conseillère nationale UDC Magdalena Martullo-Blocher. Ems-Chemie a connu une demande soutenue après les mois difficiles de la crise sanitaire, tout particulièrement en Chine. Les mesures de soutien gouvernementales à l'économie ont produit des effets positifs aux Etats-Unis.

ASSURANCES: La Mobilière a estimé le coût des dégâts assurés provoqués par les intempéries qui ont touché la Suisse entre le 20 juin et le 13 juillet à 280 millions de francs suisses. L'assureur bernois a fait face à 60'000 signalements de dommages. Dans la longue série d'épisodes tempétueux qui ont balayé la Confédération, la tempête de grêle du 28 juin a provoqué à elle seule des coûts de 90 millions de francs suisses et endommagé 20'000 véhicules.

INDUSTRIE: Les relocalisations d'usines en Suisse, mises en avant au plus fort de la crise du Covid-19, ne sont pas encore d'actualité. Mais si la pandémie se poursuit et que les coûts de transport restent élevés, les entreprises pourraient se lancer dans un rapatriement de production. A l'éclatement de la crise liée au coronavirus, mettant à mal la chaîne de production et d'approvisionnement mondiale, des voix se sont élevées en faveur de la relocalisation d'usines. Mais un an et demi plus tard, il est toujours plus facile de parler de ce mouvement que de l'enclencher. "Relocaliser signifie aussi arrêter la production, transférer les machines en bateau, les installer puis intensifier la production en Suisse", a expliqué auprès d'AWP Naoufel Cheikhrouhou, professeur à la Haute école de gestion de Genève. "Ce sont six mois de perte sèche. Peu d'entreprises sont capables de supporter cela."

CONJONCTURE: La croissance de l'Italie, troisième économie de la zone euro, pourrait atteindre 5,1% en 2021, selon de nouvelles prévisions publiées par la Banque centrale du pays. Le PIB devrait augmenter "de manière significative à partir du troisième trimestre, avec une croissance moyenne sur l'année que l'on peut évaluer actuellement à 5,1%", estime la Banque d'Italie dans son bulletin économique, à condition notamment que "l'amélioration de la situation sanitaire aux niveaux national et mondial se poursuive".

POLITIQUE MONÉTAIRE: La Banque du Japon a légèrement abaissé sa prévision de croissance pour l'archipel sur l'exercice 2021/22 qui a démarré le 1er avril, sur fond de recrudescence de l'épidémie de Covid-19. Elle a toutefois maintenu son statu quo monétaire. La banque centrale japonaise table désormais sur un rebond de 3,8% du produit intérieur brut nippon en 2021/22 (chiffre médian), contre une hausse de 4% anticipée fin avril, selon un communiqué. Le PIB national avait chuté de 4,6% sur l'exercice écoulé 2020/21, clos au 31 mars.

AUTOMOBILE: Le marché européen des voitures neuves a perdu 1,5 million de ventes par rapport au premier semestre 2019, avant la crise du Covid, selon les chiffres publiés par les constructeurs. Avec 5,4 millions de véhicules vendus, le marché progresse de 25,2% par rapport au premier semestre 2020, mais reste loin des chiffres des presque 7 millions de véhicules vendus début 2020, a souligné l'Association des constructeurs européens (ACEA) dans un communiqué.

AUTOMOBILE: Le constructeur automobile Renault a vu ses ventes augmenter au premier semestre de 18,7% par rapport au début pandémique de l'année 2020, mais reste en retrait de 24,2% par rapport au premier semestre 2019, a indiqué le groupe. Avec 1'422'600 véhicules vendus à travers le monde, "le groupe a poursuivi tout au long de ce semestre une politique commerciale sélective favorisant la croissance des volumes rentables sur ses différents marchés", suivant le plan présenté par son nouveau directeur général Luca de Meo en janvier, indique Renault dans un communiqué.

HABILLEMENT: Les ventes de Burberry ont rebondi lors du premier trimestre décalé de la maison de luxe britannique, retrouvant leur niveau d'avant le covid-19 à périmètre comparable, même si des difficultés persistent en Europe avec l'absence de touristes. Les ventes à périmètre comparable ont progressé de 1% par rapport à la même période en 2019, avant la pandémie.

awp