Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée:

INDUSTRIE ET CONSTRUCTION: Les effets de la pandémie de coronavirus se sont complètement estompés l'année dernière pour l'industrie et la construction suisses. Après un exercice 2020 plombé par l'éclatement de la crise sanitaire, le secteur secondaire a plus que compensé en 2021 les pertes liées au Covid-19. La production a ainsi augmenté de 7,9%, tandis que les chiffres d'affaires du secteur ont crû de 8,9%, indique l'Office fédéral de la statistique (OFS). A titre de comparaison, des tassements respectifs de 2,8% et 4,7% avaient été enregistrés en 2020.

CHIMIE: Sika a dépassé un seuil symbolique l'année dernière, dégageant pour la première fois de son histoire un bénéfice supérieur à un milliard de francs suisses. Après le rachat de MBCC, le chimiste zougois du bâtiment n'entend pas s'arrêter en si bon chemin: les perspectives 2022 sont favorables malgré l'inflation des intrants. Le bénéfice net a bondi en l'espace d'une année de 27% à 1,05 milliard, un montant inédit, selon les indications fournies par le groupe établi à Baar. Le résultat opérationnel avant intérêts et impôts (Ebit) a lui gagné 23,1% à 1,39 milliard.

BANQUES: Le groupe bancaire UBS a annoncé que sa filiale française, reconnue coupable de complicité de démarchage illicite dans le cadre de ses activités transfrontalières, n'avait pas fait appel du verdict de la Cour d'appel de Paris et s'était acquittée de l'amende de 1,875 million d'euros (près de 2 millions de francs suisses) prononcée le 13 décembre. La banque aux trois clés indique dans une note au marché s'être pourvue en cassation le 20 décembre devant la Cour suprême française contre la décision de la Cour d'appel, afin de "minutieusement évaluer le verdict de la Cour d'appel et de déterminer les prochaines étapes, dans le meilleur intérêt de ses parties prenantes".

INDUSTRIE: Le bénéfice du groupe industriel Sulzer a quasiment doublé en 2021. L'entreprise de Winterthour annonce par ailleurs la nomination de Thomas Zickler au poste de directeur financier, qui succédera à Jill Lee dans le courant de l'année. Grégoire Poux-Guillaume, directeur général, transmet pour sa part le témoin à son successeur Frédéric Lalanne ce vendredi. Sulzer a bouclé 2021 sur un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 140,7 millions de francs suisses, après 71,5 millions à l'exercice précédent.

BANQUES: Valiant va fermer deux succursales en Suisse romande dans le cadre de sa restructuration. Les sites de Bassecourt, dans le Jura, et de Tavannes, dans le Jura bernois, disparaîtront dans le courant de l'année, indique le groupe bancaire bernois. Les autres 21 succursales concernées se situent dans la partie alémanique du pays, soit à Beinwil am See, Boniswil, Breitenbach, Buchrain, Büron, Fraubrunnen, Gontenschwil, Gränichen, Grosswangen, Ittigen, Kehrsatz, Mühleberg, Nebikon, Neuenegg, Reiden, Schönbühl, Signau, Toffen, Trubschachen, Wohlen (BE) et Zollbrück.

TÉLÉCOMS: L'opérateur Sunrise UPC a terminé sa première année en tant que société fusionnée avec un gain de part de marché, mais la rentabilité a encore été écornée en 2021 par les coûts d'intégration. Pour le nouvel exercice, la direction s'attend à une stabilisation. L'entreprise basée à Opfikon en banlieue zurichoise a vu son chiffre d'affaires annuel croître modestement de 0,5% à 3,04 milliards de francs suisses, porté par les activités avec la clientèle professionnelle et dans le segment mobile.

CONJONCTURE: Les prix à la consommation au Japon ont à peine augmenté en janvier de 0,2% sur un an hors produits frais, selon des données officielles. Des chiffres qui confirment que le pays du soleil levant continue actuellement d'évoluer à part de la tendance inflationniste mondiale. Cette mini-hausse est plus faible que celle enregistrée en décembre (+0,5%) et inférieure de 0,1 point à la prévision du consensus d'économistes de l'agence Bloomberg. En excluant également les prix de l'énergie, les prix à la consommation ont même nettement reculé (-1,1%).

CONJONCTURE: Le taux de chômage est en forte baisse au quatrième trimestre 2021 (-0,6 point par rapport au trimestre précédent) à 7,4% de la population active en France (hors Mayotte), selon les chiffres publiés par l'Insee. Au quatrième trimestre, le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT) en France (hors Mayotte) atteint 2,2 millions de personnes, soit 189'000 de moins sur trois mois.

LUXE: Le groupe français de luxe Hermès a largement dépassé en 2021 ses résultats financiers d'avant la pandémie de Covid-19. Le bénéfice net s'est hissé à 2,445 milliards d'euros (2,5 milliards de francs suisses) et les ventes à 9 milliards d'euros. "A moyen terme, malgré les incertitudes économiques, géopolitiques, monétaires dans le monde", le groupe "confirme un objectif de progression du chiffre d'affaires à taux constants ambitieux", selon le communiqué.

HYDROCARBURES: Le géant italien des hydrocarbures Eni a dégagé un bénéfice net de 6,12 milliards d'euros (6,41 milliards de francs suisses) pour 2021, dopé par la flambée des prix du pétrole, après une perte abyssale de 8,63 milliards d'euros en 2020. Ce résultat est nettement supérieur au consensus des analystes du fournisseur d'informations financières Factset Estimates, qui tablait sur un bénéfice de 4,29 milliards d'euros.

ENERGIE: EDF a annoncé un "plan d'actions" avec un renflouement de l'État pour renforcer ses finances alors que l'année 2022 s'annonce difficile avec des problèmes dans la production nucléaire et les mesures du gouvernement pour limiter la hausse des factures d'électricité. Le groupe, détenu à près de 84% par l'État, a vu son bénéfice net multiplié par 8 l'an dernier à 5,1 milliards d'euros (5,3 milliards de francs suisses), profitant notamment d'une bonne production nucléaire en France.

AUTOMOBILE: Le groupe Renault est revenu dans les chiffres noirs en 2021 en dégageant un bénéfice net de 967 millions d'euros. Après une année 2020 catastrophique, le groupe automobile français a notamment tiré profit de l'augmentation de ses prix de vente. Le chiffre d'affaires s'est pour sa part hissé à 46,2 milliards d'euros (47,9 milliards de francs suisses), en hausse de 6,3%, malgré une forte baisse de ses ventes avec la crise des semi-conducteurs. La nouvelle politique commerciale du groupe axée sur la valeur et non sur le volume (avec des véhicules vendus plus chers aux particuliers et moins aux flottes des loueurs, par exemple) a conduit à un effet prix positif de 5,7 points.

awp