Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats/awp:

ALIMENTATION ET BOISSONS: Le géant alimentaire Nestlé est parvenu à améliorer sensiblement sa rentabilité opérationnelle au premier semestre 2019. Même si le résultat net, en recul à cause d'un effet de base, est resté en deçà des expectatives les plus conservatrices, le marché a accueilli les chiffres avec enthousiasme. "L'exécution disciplinée de notre stratégie et l'accélération de nos innovations ont contribué à l'amélioration aussi bien de la croissance organique que de la rentabilité", s'est félicité dans un communiqué Mark Schneider, administrateur délégué du groupe lancé dans un vaste recentrage de son portefeuille d'activités.

ALIMENTATION: Pour la première fois, les représentants du personnel de Nestlé en France ont appelé fin juin à un débrayage d'une heure dans toutes les usines du groupe. Le géant alimentaire veveysan enchaîne les plans d'adaptation de ses activités en réponse aux nouveaux modes de consommation, selon lui, au détriment des conditions de travail, selon les syndicats. "L'exercice en cours risque d'être mouvementé", avait déclaré début mai Ulf Mark Schneider, directeur général de Nestlé, aux investisseurs de la multinationale suisse, en commentaire des cessions et acquisitions à venir.

BANQUES: UBS annonce vouloir "étudier soigneusement" la décision du Tribunal fédéral (TF) autorisant la remise aux autorités fiscales hexagonales des données personnelles des détenteurs français de quelque 40'000 comptes auprès d'elle. "Nous prenons acte de la décision et étudierons le verdict avec soin. Indépendamment de cela, il est important que l'Administration fédérale des contributions (AFC) garantisse le principe de spécialité (prévoyant une assistance administrative seulement dans un contexte fiscal), avant de transmettre les données. Cela concerne l'ensemble de la place financière suisse. Pour de plus amples commentaires, nous renvoyons à l'Association suisse des banquiers (ASB)", précise le communiqué de la banque aux trois clés.

POLITIQUE MONÉTAIRE: La Banque nationale suisse (BNS) et 21 autres instituts d'émission renoncent à reconduire leur accord sur l'or. Ils motivent leur décision du fait de l'évolution des conditions de marché, les banques centrales n'ayant plus vendu de quantités significatives de précieux métal jaune au cours de la dernière décennie. Signé en mai 2014, ce quatrième accord sur l'or, le premier datant de 1999, arrive à échéance le 26 septembre, a précisé la BNS. Conclu alors en vue de coordonner les ventes d'or de certaines banques centrales, il a contribué à contrer les perturbations du marché et à apporter de la transparence concernant les transactions en or envisagées par les signataires.

CONJONCTURE: L'inflation en zone euro devrait faiblir jusqu'en 2021, selon une étude publiée vendredi par la Banque centrale européenne (BCE), qui l'avait intégrée la veille en brossant un sombre tableau des perspectives économiques. Alors que ce sondage réalisé auprès de prévisionnistes professionnels montre que les anticipations d'inflation ont baissé, "cela a conduit le conseil des gouverneurs à (faire des) propositions" pour soutenir l'économie et les prix, avait souligné Mario Draghi, président de la BCE.

CONJONCTURE: La croissance de l'économie américaine a marqué le pas au deuxième trimestre par rapport au début de l'année mais a affiché un rythme encore solide. Elle s'est révélée meilleure que prévu soutenue par la consommation des ménages. En rythme annuel, l'expansion du Produit Intérieur Brut (PIB) des Etats-Unis s'est établie à 2,1% d'avril à juin, contre 3,1% au premier trimestre, alors que les analystes s'attendaient à 1,8%, selon la première estimation du gouvernement.

RESTAURATION: Le géant de la restauration rapide McDonald's a annoncé de solides résultats au deuxième trimestre, marqués par une bonne fréquentation de ses restaurants aux Etats-Unis, en France, au Royaume-Uni et en Allemagne. Le groupe de Chicago a dégagé un bénéfice net de 1,51 milliard de dollars, en hausse de 1,3% sur un an, ce qui s'est traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, de 2,05 dollars, conforme aux attentes.

HYDROCARBURES: Le géant pétrolier et gazier italien Eni a vu son bénéfice net subir une forte baisse de 66% au deuxième trimestre, à cause d'un recul de sa production et d'une baisse du prix du brut, a-t-il indiqué. Le bénéfice net a atteint 424 millions d'euros (468 millions de francs suisses), très inférieur aux attentes, d'après un communiqué. Selon le consensus Factset Estimates, les analystes tablaient sur 928 millions d'euros.

ENERGIE: La mise en service de l'EPR de Flamanville (Manche) "ne peut être envisagée avant fin 2022", a indiqué EDF à l'occasion de la publication de ses résultats financiers. L'électricien planche actuellement sur trois scénarios pour réparer des soudures qui doivent être reprises à la demande de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

SERVICES FINANCIERS: Le groupe Suez a plus que doublé son bénéfice net au premier semestre, notamment grâce à une rentrée nette de 145 millions d'euros, liée à une résolution d'arbitrage avec l'Argentine, et confirmé ses objectifs pour 2019. Le bénéfice net s'établit à 212 millions d'euros (234 millions de francs suisses), multiplié par 2,3. Hors éléments exceptionnels (arbitrage argentin, dépréciation d'actifs, plus-values de cession), le bénéfice a crû de 14,3% à 79 millions d'euros, ajoute le géant français du traitement de l'eau et des déchets.

AUTOMOBILES: Le constructeur automobile français Renault a revu en baisse son objectif de chiffre d'affaires pour 2019, qu'il prévoit désormais proche de l'an dernier, après avoir publié un bénéfice net divisé par deux, fortement pénalisé par Nissan, à 970 millions d'euros (un peu plus d'un milliard de francs suisses) au premier semestre. La contribution du constructeur japonais aux résultats du groupe au losange, qui en détient 43%, est devenu négative de janvier à juin, représentant un coût de 21 millions d'euros, alors qu'il était traditionnellement un gros contributeur aux profits de Renault.

CHIMIE: Une juge américaine a sabré le montant des dommages infligés à Monsanto en mai, dans la troisième condamnation parmi des milliers de procédures liées au désherbant Roundup. Elle a toutefois confirmé le "comportement répréhensible" du groupe racheté par Bayer. Au total, les indemnités ont été réduites de 2,055 milliards à 86,7 millions de dollars par la juge d'Alameda Winifred Smith, principalement en raison de la révision drastique des dommages et intérêts "punitifs", de 2 milliards à 69,3 millions.

INTERNET ET LOGICIELS: Twitter a publié des résultats supérieurs aux attentes du marché, avec 139 millions d'usagers quotidiens monétisables, au lieu des 135 prévus par les analystes, et un chiffre d'affaires de 841 millions de dollars, en hausse de 18% sur un an au deuxième trimestre. Le réseau social est surveillé de près sur la croissance de son audience, après avoir dû supprimer de nombreux faux comptes pour lutter contre les contenus inappropriés et la désinformation. Son titre s'inscrivait en hausse de 6,7% lors des échanges électroniques avant l'ouverture de la Bourse de New York.

awp