Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée:

LEVÉE DE FONDS: Les jeunes pousses de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) sont parvenues à lever des fonds importants en 2020, malgré la crise pandémique. En outre, 25 nouvelles entreprises ont été fondées, selon un communiqué. Les émanations de la haute-école ont collecté au total 293 millions de francs suisses l'année dernière, un montant en hausse de 17,2% comparé à 2019, avec quatre entreprises ayant décroché plus de 20 millions et 21 jeunes sociétés qui ont conclu leur premier tour de financement pour des montants allant de 1 à 5 millions.

VIE DES ENTREPRISES: Les faillites d'entreprises ont poursuivi leur repli en janvier, les aides publiques accordées dans la cadre de la crise pandémique parvenant à maintenir les sociétés en difficulté à flot, a indiqué le cabinet d'informations financières Bisnode dans son relevé mensuel. Après un repli de 17% en décembre et de 19% sur l'ensemble de l'année écoulée, le nombre de faillites s'est contracté en janvier de 23% sur un an à 320, a détaillé Bisnode.

SERVEURS INFORMATIQUES: La Suisse s'illustre en matière de puissance de calcul. Selon une enquête de la société immobilière CBRE, le pays se hisse au 2e rang en Europe en matière de densité de serveurs informatiques. Et l'expansion des capacités en la matière se poursuit. A l'issue du 3e trimestre 2020, la Suisse recensait 93 centres de calculs d'une surface totale de 154'000 mètres carrés. Par rapport au nombre d'habitants, le pays se classe ainsi au 2e rang en Europe, derrière les Pays-Bas, relève CBRE.

POLITIQUE MONÉTAIRE: Face à un choc d'une ampleur exceptionnel, tel que celui entraîné par la pandémie de Covid-19, le soutien de la BNS aux politiques budgétaire et monétaire "semble tout à fait raisonnable, voire absolument nécessaire", estime son président Thomas Jordan. Mais la gestion de la politique monétaire dans l'intérêt général demeure l'objectif principal. Revenant sur la nouvelle convention de distribution signée par la Banque nationale suisse (BNS) avec la Confédération et relevant le versement aux cantons et à la Confédération de 4 à 6 milliards de francs suisses, M. Jordan explique dans une interview publiée dans Le Temps que "la distribution de cet argent a lieu parce que l'on se trouve dans une situation qui l'autorise". Aussi longtemps que ce sera possible, nous distribuerons les montants les plus élevés prévus par la convention".

BOISSONS: Le brasseur Feldschlösschen a vu ses ventes chuter lourdement l'année dernière en raison de la crise de coronavirus, les restrictions mises en place pour endiguer la pandémie affectant plusieurs segments clés de sa clientèle. Même si elle reste la plus vendue de Suisse, la marque de Rheinfelden a perdu des parts de marché. Dans l'ensemble, les ventes de boissons ont chuté de 14% et le chiffre d'affaires de 18%, indique l'entreprise aux mains du danois Carlsberg, sans mentionner de montants. Dans le seul segment de la bière, le recul a été 6%, contre -4% pour l'ensemble du marché helvétique, ce que Feldschlösschen explique par son "fort ancrage dans le secteur de la restauration et de l'événementiel".

BANQUES: UBS a l'intention de racheter ses propres actions nominatives dès le 8 février pour un montant maximal de 4 milliards de francs suisses, selon un communiqué. Ce rachat pourra se poursuivre jusqu'au montant maximal indiqué ou pour une période de jusqu'à trois ans. Sur la base du cours de clôture de l'action nominative UBS mercredi à la Bourse suisse, cela correspond à près de 299,2 millions de titres, soit 7,75% du capital-actions de la banque aux trois clefs. En aucun cas, l'établissement financier zurichois n'acquerra plus de 10% du capital-actions dans le cadre de ce rachat.

AGRONOMIE: SGS a conclu un partenariat avec l'allemand RLP Agroscience afin de proposer des conceptions expérimentales complexes et sur mesure pour les évaluations de la sécurité environnementale et humaine des pesticides, des produits chimiques, des biocides et des médicaments humains et vétérinaires, selon un communiqué. Le groupe genevois sera ainsi en mesure de faire des études de métabolisme pour des plantes en serre ou en semi-champ, de nettoyer les pesticides foliaires et de mener des études des sols et des résidus de culture.

COMMERCE: Économiste chevronnée et l'une des femmes les plus puissantes du Nigeria: Ngozi Okonjo-Iweala, 66 ans, est désormais seule en lice pour devenir la prochaine directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce. La ministre sud-coréenne du Commerce Yoo Myung-hee a en effet renoncé à briguer ce poste, laissant le champ libre Mme Ngozi Okonjo-Iweala pour prendre la tête de l'institution.

CONJONCTURE: Le déficit commercial de la France s'est creusé en 2020 sous l'effet de la pandémie de Covid-19, qui a ralenti les échanges internationaux, pour s'établir à 65,2 milliards d'euros (70,5 milliards de francs suisses), son niveau le plus élevé depuis 2012, ont annoncé les Douanes. La balance commerciale se détériore ainsi de 7,3 milliards d'euros par rapport à 2019 (57,9 milliards d'euros), pénalisée par "une diminution généralisée des exportations (...), en particulier dans les secteurs aéronautique et automobile".

COSMÉTIQUES: Le groupe de cosmétiques américain Estée Lauder, qui pendant la pandémie vend plus de soins pour la peau et moins de maquillage, a dévoilé des résultats trimestriels meilleurs que prévu. Le bénéfice net de la maison mère des marques Estée Lauder, Clinique, Origins, Mac, La Mer ou Aveda, a bondi de 57% d'octobre à décembre, le deuxième trimestre de son année comptable, détaille un communiqué.

COMMERCE: Le déficit commercial des Etats-Unis a baissé de 3,5% en décembre mais pour l'ensemble de l'année 2020, il s'est creusé de 17,7% sous l'effet d'une chute des exportations américaines. Le tassement reflète les conséquences de la pandémie de Covid-19, a annoncé le département du commerce. En 2020, le déficit atteint 678,74 milliards de dollars (606,48), la balance des biens enregistrant un déficit de 915,79 milliards et les services un excédent de 237,05 milliards. S'agissant des échanges avec la Chine, pomme de discorde sous l'administration Trump, le ministère indique que le déficit pour les seuls biens diminue de 7,56% en décembre et de près de 10% sur l'année.

AUTOMOBILES: Le constructeur automobile nippon Suzuki a fait part vendredi d'une nouvelle amélioration de ses résultats sur son troisième trimestre 2020/21, tout en ne changeant pas ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice en cours. Le groupe a généré un chiffre d'affaires de 905,3 milliards de yens (7,8 milliards de francs suisses) sur la période octobre-décembre, une hausse de 4% sur un an.

BOISSONS ALCOOLISÉES: Le brasseur danois Carlsberg a vu son bénéfice net reculer de 8% en 2020, pénalisé par la pandémie de Covid-19 et la fermeture des bars et restaurants sur plusieurs de ses marchés. Sur l'ensemble de l'année, le bénéfice net du groupe s'est élevé à 6 milliards de couronnes (870 millions de francs suisses), contre 6,6 milliards un an auparavant.

PHARMA: Le géant pharmaceutique français Sanofi va proposer un dividende en hausse après avoir publié un bénéfice net en très forte progression en 2020, dopé par la vente de ses actions Regeneron. Dans le détail, le bénéfice net du laboratoire - qui est sous le feu des critiques pour le retard de son vaccin anti-Covid et ses suppressions d'emplois dans la recherche - a atteint 12,3 milliards d'euros (13,3 milliards de francs suisses) contre 2,8 milliards un an auparavant, soit une progression de près de 340%.

BANQUES: BNP Paribas a dégagé un bénéfice net de 7,07 milliards d'euros (7,65 milliards de francs suisses) en 2020 malgré la crise, soit une baisse de 13,5% par rapport à l'année précédente, un résultat un peu meilleur que l'affaissement de 15 à 20% que le groupe anticipait. Première grande banque française à publier ses résultats pour l'année 2020 bouleversée par la pandémie de Covid-19, BNP Paribas a rapporté un produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires pour le secteur bancaire, stabilisé à 44,28 milliards d'euros (-0,7% par rapport à 2019).

BANQUES: La première banque italienne Intesa Sanpaolo a vu ses comptes plonger dans le rouge au quatrième trimestre après l'acquisition de son homologue Ubi Banca. L'établissement transalpin est cependant parvenu à dégager un bénéfice net de 3,27 milliards d'euros (3,51 milliards de francs suisses) sur l'ensemble de l'année 2020. L'absorption se déroule avec succès, selon Intesa Sanpaolo, qui estime que les synergies découlant de cette opération devraient atteindre plus d'un milliard d'euros à partir de 2024, comparé à une estimation initiale de 700 millions d'euros.

awp