Robert Kaplan a cependant dit craindre que les consommateurs restent prudents dans leurs achats une fois que la crise sanitaire aura pris fin et que l'économie américaine aura rouvert, citant des préoccupations en matière de santé mais aussi d'emploi et d'épargne.

De la prudence des foyers américains dépendra la solidité du rebond de l'économie américaine, dont la croissance pourrait marquer un recul de 4% à 5% en rythme annuel, a-t-il poursuivi.

"A cause du choc provoqué par tout cela (...), le comportement des consommateurs sera-t-il plus prudent ? Il ne s'agit pas simplement de préoccupations sanitaires (...) mais aussi d'insécurité financière et d'une potentielle insécurité de l'emploi qui pourraient les inciter à épargner davantage et dépenser moins", a dit Robert Kaplan à Reuters lors d'un entretien téléphonique.

Il a indiqué s'attendre à ce que le taux de chômage dépasse le seuil des 10% avant de redescendre à 7% ou 8% d'ici la fin de l'année, puis de poursuivre sa baisse l'an prochain.

La Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) a déployé une série de mesures inédites pour compenser les effets de l'épidémie de coronavirus et placer l'économie américaine dans une situation plus solide en vue de la fin de l'épidémie.

(Ann Saphir; version française Jean Terzian)