Paris (AFP) --Emmanuel Macron a indiqué mardi que le projet de loi sur la révision constitutionnelle devrait être prêt "au début du printemps" et faire l'objet, "dans l'idéal", d'une première lecture à l'Assemblée comme au Sénat avant l'été, lors d'une rencontre avec l'Association de la presse parlementaire.

A l'issue du travail conduit par les présidents des deux chambres et après "des consultations" du Premier ministre Edouard Philippe avec les partis politiques, le texte du gouvernement devrait pouvoir être déposé "au début du printemps", a déclaré le président de la République.

"Dans l'idéal", il devrait y avoir "une lecture" par assemblée "au cours du premier semestre", avant la pause estivale du Parlement, a-t-il ajouté.

Dans cette réforme, l'exécutif veut notamment réduire le nombre de parlementaires, limiter les mandats à trois consécutifs, instaurer une dose de proportionnelle, réformer le Conseil supérieur de la magistrature, supprimer la Cour de justice de la République et accorder une plus grande liberté d'administration aux collectivités.

Interrogé sur le recours au référendum pour tout ou partie de cette réforme, notamment face à un blocage du Sénat, Emmanuel Macron a assuré qu'il n'avait pas fait de "choix" donc qu'il n'avait "pas d'annonce" à faire en ce sens.

Le chef de l'Etat a toutefois souligné que sur la révision constitutionnelle relevant de l'article 89 de la Constitution, "il n'est pas possible de faire un référendum si le texte n'a pas été agréé", au préalable, "dans les mêmes termes" par l'Assemblée nationale et le Sénat.

Et s'agissant de l'hypothèse du recours à l'article 11 -par lequel peut être soumis à référendum "tout projet de loi" sur "l'organisation des pouvoirs publics", comme l'avait fait Charles de Gaulle pour l'élection du président au suffrage universel en 1962- Emmanuel Macron a rappelé qu'un tel référendum porterait "sur un objet plus limité" que la réforme constitutionnelle dans son ensemble.

"Je n'imagine pas qu'il puisse y avoir un blocage politique sur des sujets aussi attendus" par les Français, a-t-il conclu dans une phrase en direction du président LR du Sénat, Gérard Larcher.