Berne (awp/ats) - Ce dimanche dans la presse suisse, on parle offensive turque en Syrie, élections fédérales et primes maladie pour ne citer que quelques-uns des thèmes abordés. Voici donc ces informations - non confirmées - mais rassemblées par l'agence de presse Keystone-ATS:

NZZ AM SONNTAG/ SONNTAGSBLICK: L'offensive turque en Syrie suscite des protestations dans le monde politique suisse. L'ambassadeur turc à Berne Ilhan Saygili a été convoqué vendredi au département des Affaires étrangères, indique la NZZ am Sonntag. Selon un porte-parole du DFAE, M. Saygili s'est entretenu avec la diplomate suisse responsable pour l'Europe et l'Asie centrale. Le DFAE a de nouveau fait part à la Turquie de son rejet de l'opération militaire en Syrie. Plusieurs conseillers nationaux de différents partis ont appelé à des sanctions contre la Turquie. Des appels ont notamment été lancés en faveur de la suspension de l'accord de libre-échange entre la Suisse et la Turquie, qui a été approuvé par le Conseil national au cours de l'été. En 2017, la Suisse était le huitième investisseur en Turquie avec 2,6 milliards de francs suisses.

Parallèlement, le Service de renseignement de la Confédération (SRC) a mis en garde contre les violences qui pourraient se produire. Une porte-parole indique ainsi aux journaux alémaniques NZZ am Sonntag et SonntagsBlick que l'attaque turque de cette semaine peut entraîner des manifestations et des actions "qui pourraient être violentes". Cette mise en garde est destinée aux institutions turques en Suisse mais aussi aux entreprises qui "profitent de la guerre", selon des partis d'extrême-gauche. Vendredi soir, des émeutes et des dégâts matériels ont eu lieu devant l'ambassade de Turquie à Berne, en marge d'une manifestation.

SONNTAGSZEITUNG : Gonflés à bloc par les sondages précédents les élections, les Verts et les Vert'libéraux (PVL) envisagent une candidature commune pour le Conseil fédéral en cas de glissement écologique du Parlement. Selon des parlementaires, le gouvernement devra aussi représenter les partis qui souhaitent réduire les émissions de CO2 à zéro, rapporte la SonntagsZeitung. En ligne de mire, le siège du libéral-radical Ignazio Cassis. Une variante avec un ticket contenant deux candidatures - une par parti - est à l'étude. L'Assemblée fédérale décidera ainsi quel parti pourrait entrer au Conseil fédéral.

Les noms avancés seraient ceux des conseillers nationaux verts Bastien Girod (ZH) et Regula Rytz (BE), et de la PVL Tiana Angelina Moser (ZH), détaille la SonntagsZeitung qui souligne que personne n'a voulu s'exprimer publiquement au sujet de ce plan. "Si les élections se déroulent comme l'annoncent les sondages, il nous faudra discuter de la formule magique", a néanmoins réagi le président du PVL Jürg Grossen (BE). L'objectif principal de Regula Rytz, leader des Verts, est de renforcer la "protection sociale du climat" au Parlement. "Nous discuterons de tout le reste après le 20 octobre, quand nous connaîtrons les résultats." Selon les derniers sondages, les Verts et les Vert'libéraux obtiendraient jusqu'à 18% d'électeurs contre 15 à 16% pour le PLR.

LE MATIN DIMANCHE: Environ 20% des Suisses ne votent jamais. Le Matin Dimanche a voulu savoir qui étaient ces abstentionnistes réguliers en s'appuyant sur une étude du centre de compétences national pour les sciences sociales (FORS) produite après les dernières élections en 2015. Ainsi, les jeunes de 18-24 ans ont peu participé au scrutin (30%), tout comme les secondos (35%), les célibataires (39%) et les personnes qui gagnent moins de 4000 francs suisses par mois (40%). Par ailleurs, les hommes ont été 53% à voter en 2015 contre 46% de femmes. Mais pour Georg Lutz, directeur du FORS, un seul facteur ne suffit pas à expliquer toutes les différences. Par exemple, explique-t-il, "les gens avec de hauts salaires et une éducation élevée ont davantage de ressources, au sens large du terme, pour suivre la politique, consommer de l'information et comprendre comment le système fonctionne". A noter que si 20% des Suisses ne votent jamais, 20 à 25% le font à chaque fois, rappelle Nenad Stojanovic, professeur à l'Université de Genève.

SONNTAGSZEITUNG: Les Suisses paient plus d'un milliard de francs suisses de trop pour leurs primes d'assurance maladie. Telle est la conclusion d'une enquête menée par Santésuisse, écrit dimanche la SonntagsZeitung. Pour parvenir à ce résultat, l'association faîtière de l'assurance maladie a calculé combien d'argent la Suisse pourrait économiser si tous les médicaments consommés annuellement étaient aussi bon marché que dans des pays comparables de l'Union européenne. La différence ajustée entre les prix de l'UE et ceux de la Suisse s'élève à 1,1 milliard de francs suisses. Pour une famille de quatre personnes, cela se traduirait par une réduction annuelle des primes d'environ 380 francs suisses.

Le président de Santésuisse, Heinz Brand, demande des mesures au Conseil fédéral. On ne peut plus tolérer que "de nombreux médicaments dont la protection par brevet a expiré coûtent jusqu'à 100 % de plus qu'à l'étranger". L'industrie pharmaceutique s'oppose aux mesures proposées pour réduire le prix des médicaments. Anita Geiger de l'association Interpharma rejette une révision annuelle des prix, comme demandée par Heinz Brand, "parce que les coûts pour les autorités et les entreprises seraient triplés et hors de proportion avec les économies réalisées".

LE MATIN DIMANCHE: Des dizaines d'élus vaudois, neuchâtelois et genevois, tous partis confondus, s'attaquent aux faux rabais. Entre mardi dernier et mardi prochain, ils ont interpellé ou vont interpeller leurs gouvernements respectifs sur cette question, rapporte Le Matin Dimanche. Cette opération ouvertement concertée entre les députés des trois cantons romands - Fribourg pourrait s'y joindre prochainement - a été mise sur place en collaboration avec la Fédération romande des consommateurs (FRC). A l'origine de l'initiative, la multiplication des cas de faux rabais - l'Alliance des organisations de consommateurs a déjà reçu 125 plaintes en cinq mois - ainsi que l'acceptation par le Conseil des Etats en juin dernier du postulat de Filippo Lombardi (PDC/TI), intitulé "Simplification des dispositions sur l'indication des prix" que le lobby des grandes surfaces a pris pour un allègement de l'ordonnance sur l'indication des prix (OIP).

LE MATIN DIMANCHE: L'affaire des deux Scandinaves tuées au Maroc en décembre dernier se poursuit. L'un des deux Genevois accusés d'être mêlés à ce double assassinat a été condamné en appel à 5 ans de prison ferme contre 10 ans en première instance, écrit Le Matin Dimanche dans son édition du jour. Nicholas P. a été blanchi des accusations de non-dénonciation de faits terroristes et d'apologie du terrorisme. Le trentenaire anglo-suisse est accusé d'avoir participé à une association terroriste. Ce qu'il nie. Lui "affirme depuis le début que toutes les relations qu'il avait avec des intégristes étaient pour aider les services secrets suisses à démanteler des cellules terroristes en Suisse", souligne son avocat. Celui-ci fera appel auprès de la Cour de cassation pour obtenir son acquittement ou son transfert en Suisse où les "conditions de détention sont meilleures qu'au Maroc". L'autre Genevois, Kevin Z., doit lui aussi être jugé en appel dans le courant du mois. En première instance, l'Hispano-suisse a écopé de 20 ans de prison. Au total, 24 accusés sont poursuivis par la justice marocaine. Les trois principaux prévenus, qui ont avoué avoir décapité les jeunes femmes, ont été condamnés à la peine de mort - non appliquée au Maroc depuis 1993.

LE MATIN DIMANCHE: Le Conseil central islamique suisse (CCIS) a proposé fin septembre un week-end de survie réservé aux hommes durant lequel les participants devaient apprendre notamment "la psychologie dans des situations d'urgence" et le "maniement du couteau". Contacté par Le Matin Dimanche, le CCIS n'a pas souhaité répondre aux questions de la journaliste. Si l'annonce interpelle, c'est qu'un recours est toujours pendant contre le président du CCIS Nicolas Blancho, et son porte-parole, Qaasim Illi, pour propagande terroriste. En juin 2018, les deux hommes ont été acquittés par le Tribunal pénal fédéral à cause d'un vice de forme. Les experts interrogés parlent "d'une manière d'approcher les jeunes pour les mettre dans un moule" mais aussi de "pure provocation" venant "d'une organisation maîtresse dans l'art de marcher sur le fil du rasoir". Le Conseil central islamique suisse, d'obédience salafiste, compte comme membres à peine 1% des musulmans de ce pays, rappelle le journal.

Note: Ces informations n'ont pas été confirmées par l'ats.