Berne (awp/ats) - Les inquiétudes quant à une possible pénurie d'électricité occupent la presse dominicale. Le coronavirus reste également présent. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

NZZ AM SONNTAG: En cas de "non" à la loi Covid-19 le 28 novembre, le certificat Covid serait toujours utilisable à l'étranger. Dans la NZZ am Sonntag, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) relativise la déclaration du Conseil fédéral selon laquelle le certificat ne pourrait plus être utilisé après le 20 mars en cas de refus. Ce n'est le cas qu'au niveau national. Les certificats déjà délivrés, par exemple sous forme papier ou au moyen d'une application de vérification alternative, resteront lisibles et pourront toujours être utilisés comme preuve de vaccination ou de guérison si un autre Etat l'accepte, explique l'OFSP. La raison en est que les clés utilisées pour vérifier les certificats sont publiques et fonctionnent même sans connexion avec le système fédéral. Les certificats expirent cependant au bout d'un an. Ensuite, en l'absence d'une nouvelle solution, des difficultés risquent d'apparaître lors des déplacements.

SONNTAGSBLICK: Les clubs du pays sont au centre de la semaine de vaccination d la Confédération, explique le SonntagsBlick. Le message autour de la vaccination doit être transmis à la population par l'intermédiaire des clubs de football, hockey, gymnastique et tirs. Concrètement, un expert pourra par exemple faire un petit exposé sur le sujet avant l'entraînement ou les entraîneurs pourront recommander la vaccination à leurs protégés. Selon le SonntagsBlick, les associations culturelles et les mosquées sont également au premier plan. Dans ce cas, les fonds mis à disposition par Berne - 100 millions en tout - pourront par exemple être utilisés pour des traductions. Les différents cantons sont responsables des projets concrets. Le journal mentionne également les modèles de calcul du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. Selon ces derniers, avec un taux de vaccination de 60%, la Suisse doit s'attendre à ce que les hospitalisations dépassent le niveau record de l'hiver 2020/2021, au cours duquel 8000 personnes sont mortes.

NZZ AM SONNTAG/SONNTAGSZEITUNG: La Confédération informe déjà les entreprises suisses sur de possibles mesures en cas de pénurie d'électricité, rapporte la NZZ am Sonntag. Des brochures sont envoyées à quelque 30'000 entreprises. Le document les informe qu'en cas de pénurie d'électricité, le Conseil fédéral peut les obliger à réduire leur consommation d'électricité d'un certain pourcentage. Selon la brochure, en cas de pénurie d'électricité, la première étape consiste à appeler la population à réduire sa consommation. Dans un second temps, le Conseil fédéral peut interdire l'exploitation des piscines, systèmes de climatisation ou escaliers roulants. Ce n'est que lors d'une troisième étape que des quotas d'électricité peuvent être imposés à l'économie. C'est pourquoi la brochure invite également les entreprises à réfléchir à la manière dont elles peuvent économiser de l'électricité. Outre la pandémie, le scénario d'une pénurie d'électricité est actuellement considéré comme la plus grande menace pour l'approvisionnement de la Suisse.

NZZ AM SONNTAG/SONNTAGSZEITUNG: En raison de l'absence d'un accord sur l'électricité avec l'UE, la Suisse pourrait manquer d'électricité dans un avenir proche si de grandes centrales électriques tombent en panne en Suisse ou à l'étranger. Une association du secteur de l'énergie propose donc de construire de manière échelonnée environ 2000 petites centrales à gaz réparties sur une grande partie de la Suisse, rapporte la NZZ am Sonntag. Selon le journal, le concept de l'association Powerloop prévoit que les centrales fonctionnent le moins possible - uniquement lorsque l'électricité est rare. Le coût total des 2000 installations est de 3,4 milliards de francs suisses d'ici 2050. Il serait financé par les consommateurs d'électricité qui paieraient une surtaxe dédiée à leur construction avec chaque facture. Pour une famille de quatre personnes, cela représenterait environ 10 francs suisses par an. Selon la Confédération, une panne de courant pourrait causer des dommages de 3 à 4 milliards par jour. Le président du groupe socialiste aux Chambres Roger Nordmann, l'alliance de 21 services industriels Swisspower et un professeur de technologie énergétique à l'EPF de Zurich jugent le projet sensé. Le président d'Economiesuisse Christoph Mäder veut pour sa part rouvrir la discussion sur la construction de nouvelles centrales nucléaires. Dans la SonntagsZeitung, il juge improbable la construction de nouvelles centrales nucléaires telles que celles actuellement exploitées, pour des raisons commerciales et politiques. La Suisse ne doit toutefois pas fermer la porte à de futures technologies nucléaires, souligne-t-il, en ajoutant que "tout autre chose serait stupide". En 2017, le peuple suisse a décidé d'interdire en principe la construction de nouvelles centrales nucléaires dans le cadre de la Stratégie énergétique 2050, "une erreur", selon M. Mäder. Il estime qu'il est maintenant urgent d'examiner "si et comment les dispositions réglementaires pourraient être modifiées de manière à ce que l'approvisionnement en électricité puisse être assuré pour nous et pour les générations futures".

SONNTAGSZEITUNG: Le conseiller fédéral Alain Berset n'a pas été traité de manière privilégiée dans le cadre de l'enquête sur la tentative de chantage dont il a fait l'objet. C'est la conclusion à laquelle est parvenue l'Autorité de surveillance du Ministère public de la Confédération (AS-MPC) dans un rapport sur cette affaire, dont la SonntagsZeitung se fait l'écho. La Weltwoche avait avancé que l'avocat de M. Berset avait fait de fausses déclarations dans la plainte contre cette femme et que le Ministère public de la Confédération les avait reprises sans critique. Dans son rapport, l'autorité de surveillance conclut au contraire que le Ministère public a agi correctement.

SONNTAGSZEITUNG: Les CFF veulent remplacer leur logiciel de planification du personnel Sopre. Ce remplacement devrait coûter environ 200 millions de francs suisses, indique la SonntagsZeitung en se référant au directeur des CFF Vincent Ducrot. A l'origine, les CFF ont acheté Sopre pour 19 millions de francs suisses, mais selon des initiés, les coûts ont depuis grimpé à bien plus de 100 millions. L'explosion des dépenses s'explique, d'une part, par les nombreuses améliorations apportées au fil des ans et, d'autre part, par le fait que depuis l'introduction du programme, il faut beaucoup plus de personnes pour s'occuper de la planification et des affectations. Malgré ces efforts supplémentaires, le programme continue à poser des problèmes, entraînant parfois des retards et des annulations de trains. Les coûts supplémentaires doivent être supportés soit par les clients des CFF par le biais d'une augmentation du prix des billets, soit par le contribuable, puisque les CFF sont détenus à 100 % par la Confédération

SONNTAGSBLICK: La volonté de Swisscom de délocaliser 45 emplois de ses centres d'appel au Kosovo fait réagir le monde politique. La commission des transports et des télécommunications du Conseil national discutera du sujet le 25 octobre, indique son président Michael Töngi (Verts/LU) dans le SonntagsBlick. Une porte-parole de Swisscom précise que cela ne concerne pas des employés de Swisscom mais ceux d'un partenaire de longue date. La décision n'en soulève pas moins des critiques chez les élus. "Une entreprise proche de la Confédération a une certaine obligation envers la Suisse", note le conseiller national Martin Candinas (Centre/GR). Et d'ajouter: "si Swisscom trouve des employés adéquats pour ses centres d'appels au Kosovo, l'entreprise en trouvera aussi dans la Surselva, le Haut-Valais ou le Toggenburg".

LE MATIN DIMANCHE: Le tatouage en couleur est menacé, rapporte Le Matin Dimanche. En cause, une nouvelle législation européenne qui entrera en vigueur le 4 janvier 2022 dans les 27 pays membres de l'UE ainsi qu'en Norvège, en Islande et au Liechstenstein. Elle interdit certaines substances considérées comme toxiques, présentes dans certaines encres. Les pigments rouges, oranges et jaunes sont concernés. Et d'autres couleurs pourraient être touchées à l'avenir car l'UE prévoit d'interdire en 2023 une autre série de substances, dont certaines utilisées pour les pigments verts et bleus. Si cette réglementation ne s'applique théoriquement pas à la Suisse, elle aura aussi un impact dans le pays car de nombreux tatoueurs dépendent de fournisseurs européens pour l'achat de matériel. Si, parmi les tatoueurs helvétiques interrogés par le journal plusieurs se montrent pessimistes, d'autres estiment que des alternatives vont voir le jour.

Note: Ces informations n'ont pas été confirmées par l'ats.