Berne (awp/ats) - La surveillance armée du bureau de la DDC en Afghanistan, les erreurs comptables de la SSR et les coûts de la santé sont quelques-uns des sujets abordés par la presse dominicale. Voici un aperçu de ses informations, non confirmées à l'agence de presse Keystone-ATS.

Le Matin Dimanche/ SonntagsZeitung: Le bureau helvétique de la Direction du développement et de la coopération (DDC) à Kaboul est surveillé par des mercenaires finlandais. Depuis le 1er juin, la sécurité de la représentation suisse est assurée par la société privée Frontline Responses Finland.

Frontline Responses Finland (FRF) est engagée pour un montant de 150'000 euros par mois. Le contrat est pour l'instant limité à six mois. Selon les hebdomadaires, la décision d'avoir recours à une surveillance armée ne faisait pas l'unanimité au sein du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Le vice-directeur de la DDC y était opposé. Le mandat a en outre été attribué sans appel d'offres alors que le montant l'exigeait.

Certains politiciens estiment que la sécurité devrait plutôt être assurée par les forces spéciales de l'armée suisse (DRA 10). Cela devrait toutefois passer par un vote au parlement. Seule représentation suisse dans le pays, le bureau de la DDC gère un programme de développement de 27 millions de francs suisses. Il se situe dans la "zone verte", ultrasécurisée, car très menacée. En 2017, il avait été touché par une attaque à la voiture piégée qui visait l'ambassade allemande.

SonntagsZeitung: La SSR a fait des erreurs de calculs de plusieurs millions dans sa comptabilité et fourni pendant des années des informations incomplètes. Depuis 2011, elle ne prenait plus en compte les éventuels défauts de paiement des redevances radio et TV. Cette erreur a eu pour conséquence que "le résultat annuel et les réserves ont été trop bien présentés", comme la SSR l'admet dans son dernier rapport annuel. L'entreprise a adapté son bilan 2017. Le capital propre a été amputé de 26 millions de francs suisses.

L'erreur a été découverte en décembre dernier lors du passage de témoin entre Billag et Serafe. Il s'agit d'une erreur comptable de la part de la SSR, selon un porte-parole de cette dernière. La SSR a également mal calculé pour l'année 2019 et prévu des recettes publicitaires trop élevées. Selon le journal, l'entreprise n'exclut pas d'autres mesures d'économie.

"SonntagsBlick": Les réformes prévues dans le domaine de la santé engendreront des dépenses supplémentaires de 10 milliards par année, avertit Santésuisse. Si tous les plans actuellement en discussion à Berne étaient mis en oeuvre et les surcoûts devaient être assumés que par les payeurs de primes, celles-ci augmenteraient de plus de 30%, selon des calculs effectués par Santésuisse. Le nouveau système tarifaire prévu Tardoc, qui doit remplacer le Tarmed, contribuera aux surcoûts à hauteur de 3 milliards et l'initiative pour des soins infirmiers forts à hauteur de 5 millards. Selon les estimations de la faîtière, l'approbation de nouveaux médicaments contre le cancer engendrera un milliard de coûts supplémentaires. La contribution d'autres projets dont l'accès facilité à un psychologue devrait également s'élever à un milliard. "Le système est guidé par l'égoïsme et l'intérêt personnel", a souligné le président de santésuisse Heinz Brand dans une interview. La charge pèsera doublement sur la classe moyenne, via les primes et les impôts, a-t-il averti.

SonntagsZeitung: de nouveaux désagréments guettent l'avionneur suisse Pilatus, en Inde cette fois. L'armée de l'air indienne aurait décidé de renoncer à l'achat de 38 nouveaux appareils d'entraînements PC-7. La SonntagsZeitung se fait l'écho de cette information de l'Hindustan Times. Le deuxième journal anglophone le plus important du pays fait référence à deux hauts fonctionnaires qui souhaitent rester anonymes. Les 38 appareils prévus constitueraient un complément à la commande de 75 avions d'entraînement passée en 2012.

L'avionneur basé à Stans (NW) fait depuis longtemps l'objet de soupçons de corruption en Inde liés à cette première commande. La police fédérale indienne (CBI) accuse Pilatus d'avoir versé un million de francs suisses à un marchand d'armes en 2010 afin de l'obtenir. Cinquante millions supplémentaires auraient été versés. Selon l'acte d'accusation de la police fédérale publié il y a un mois, Pilatus ferait partie d'une conspiration. Interrogé par la SonntagsZeitung, l'avionneur de Suisse centrale n'a pas souhaité faire de commentaires.

SonntagsBlick: Les CFF vendent leurs vieux trains sur internet. Sur le site SBBresale.ch, il est possible d'acheter des locomotives, des voitures-pilotes, des rails et des aiguillages. Pour un million de francs suisses, il est possible d'acquérir un train d'extinction et de sauvetage. Pour un aiguillage, les prix commencent à 25'000 francs suisses. Plusieurs pièces ont déjà été vendues. L'assortiment, encore restreint, va être rapidement agrandi. "Nous voulons fonctionner de façon encore plus durable et, si possible, donner une seconde vie aux véhicules et aux installations", explique un porte-parole des CFF.

On espère que la nouvelle plateforme permettra de réutiliser plus de produits qu'auparavant. "Outre la composante écologique, il y en a aussi une économique: si nous pouvons vendre plus de produits, le budget des CFF s'en trouvera allégé". Pas besoin d'être une compagnie ferroviaire pour s'acheter un train, tout un chacun peut le faire.

"NZZ am Sonntag": Les quelque 7500 Tibétains exilés en Suisse souffrent d'une répression croissante de la part de la Chine. "La communauté tibétaine exilée en Suisse est de plus en plus surveillée et systématiquement intimidée par le gouvernement chinois", écrivent les trois organisations tibétaines les plus importantes dans des lettres au président de la Confédération Ueli Maurer. Les intimidations sont particulièrement perceptibles lors de rassemblements.

En outre, le contrôle s'effectue de plus en plus numériquement. "Les réceptions officielles du Dalaï Lama ne sont plus tolérées par la Chine et sont sanctionnées rétroactivement par diverses mesures", explique une porte-parole du service de renseignement (SRC). Le département des affaires étrangères a annoncé qu'il recevrait une délégation tibétaine pour un échange. La Chine nie ces accusations. Elles viennent de nulle part et sont sans fondement, a indiqué l'ambassadeur chinois à Berne. Les critiques n'ont fourni aucune preuve pour soutenir leurs allégations.

Le Matin Dimanche: Construire à Verbier va devenir très difficile. Ne pouvant déjà plus construire de résidence secondaire en raison de la Lex Weber, la station se voit aussi limitée dans la construction de résidences principales et ceci à cause de son propre règlement communal. Une décision de la Cour valaisanne bloque toute nouvelle construction sur plus de la moitié du territoire.

La Cour de droit public avait été saisie pour trancher un litige entre privés qui portait sur la construction d'un luxueux chalet en résidence principale. La Cour a estimé qu'il ne pouvait pas être autorisé dans la zone prévue car cela serait contraire au règlement communal qui réserve cette zone aux résidences secondaires de vacances individuelles ou groupées. Par extension, cette décision s'applique à deux zones qui couvrent près de deux tiers de la station et où au moins dix chalets étaient en attente d'une autorisation de construire. La commune et le propriétaire concerné n'ont pas encore décidé s'ils allaient porter l'affaire devant le Tribunal fédéral.

NZZ am Sonntag: Le CEO de Lufhansa, Carsten Spohr, craint l'effondrement de l'aéroport de Zurich en tant que centre de correspondance. Dans une interview à la NZZ am Sonntag, le directeur de la maison mère de Swiss met en garde contre d'autres restrictions du trafic aérien. "En particulier, avancer jusqu'à 25 minutes les départs et les arrivées tard le soir, comme cela a été récemment discuté, poserait des problèmes existentiels à son fonctionnement comme hub", indique le manager de 53 ans qui est également pilote. S'il ne devait plus fonctionner comme un hub, Zurich devrait se contenter de moins de dix destinations longue distance contre 45 actuellement.

Selon M. Spohr, les discussions autour du climat n'ont pour l'instant pas entraîné une diminution des réservations. Au contraire. Sur l'ensemble du groupe, Lufhansa s'attend à une croissance de nombre de passagers d'environ 4% par rapport à l'an passé, qui était déjà une année record. Une croissance se dessine également chez Swiss.

Note: Ces informations n'ont pas été confirmées par l'ats.