Berne (awp/ats) - Les raisons de Viola Amherd de rester à la défense, le soutien de l'UDC à Alain Berset et une enquête sur le renvoi du directeur de la Croix-Rouge suisse font les titres de la presse dominicale. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

Le Matin Dimanche: Trois raisons personnelles ont contribué à la décision de la conseillère fédérale Viola Amherd à rester au Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), affirme Le Matin Dimanche. La première était d'assurer son héritage politique à la défense, notamment la promotion des femmes et ses efforts pour rendre l'armée écologique. "Elle est en train de faire une grande réforme de l'armée [...] Le fait de rester lui permet d'avoir plus de force et de crédibilité", explique dans le journal le conseiller national Benjamin Roduit (Centre/VS). La deuxième raison serait affective et la troisième le nombre d'années qu'elle compte encore passer au gouvernement. Pour que cela vaille la peine d'aller dans un autre département, notamment le Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC), il fallait être sûre de rester au moins six ans, explique le conseiller national Fabien Fivaz (Vert/NE).

SonntagsZeitung: L'UDC compte soutenir le conseiller fédéral socialiste Alain Berset après les élections législatives fédérales de 2023, selon la SonntagsZeitung. "Si le PS reste le deuxième ou le troisième parti en nombre de suffrages et qu'il propose la réélection de M. Berset et de [la nouvelle conseillère fédérale Élisabeth, ndlr] Baume-Schneider, nous soutiendrons les deux", déclare dans le journal le chef du groupe UDC Thomas Aeschi. "Nous nous en tenons à la concordance qui a fait ses preuves", ajoute-t-il. Selon cette règle, les trois plus grands partis - actuellement l'UDC, le PS et le PLR - ont droit à deux sièges au gouvernement. "Les partis au Conseil fédéral cimentent le fait accompli qu'ils ont créé. Pour nous, c'est amer", lui répond la conseillère nationale Marionna Schlatter (Vertes/Zurich). Elle estime que la lutte sera rude pour briser le cartel au pouvoir et pour conquérir un siège au Conseil fédéral.

Le Matin Dimanche: Le nouveau conseiller fédéral UDC Albert Rösti, en charge du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) et donc de la SSR, pourrait devenir le cauchemar du service audiovisuel public, écrit Le Matin Dimanche. Il est membre du comité de l'initiative qui veut limiter la redevance à 200 francs suisses. La récolte de signatures est en très bonne voie, indique dans le journal le conseiller national Thomas Matter (UDC/ZH), président du comité d'initiative. "Ce qui m'inquiète n'est pas tant l'initiative que le contre-projet que pourrait proposer Albert Rösti. Quelle que soit la mouture, elle s'accompagnera d'une baisse des moyens", déclare pour sa part la conseillère nationale Valérie Piller Carrard (PS/FR).

Le Temps/NZZ am Sonntag: Face à l'afflux de réfugiés, la Suisse a suspendu temporairement le 30 novembre le programme de réinstallation destiné à des réfugiés particulièrement vulnérables, note la NZZ am Sonntag, reprenant une information diffusée samedi par Le Temps. La Confédération s'était engagée pour 2022 et 2023 à accueillir 1820 de ces réfugiés de réinstallation du haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). "En raison de l'accueil des personnes fuyant l'Ukraine et de la forte augmentation des demandes depuis l'été, le système d'asile a été mis sous forte pression", a indiqué le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) au Temps. La nouvelle conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider, qui va reprendre le Département fédéral de justice et police (DFJP), ne devrait guère apprécier cette décision de l'actuelle ministre de la police Karine Keller-Sutter, relève la NZZ am Sonntag.

SonntagsBlick: Une technologie suisse est utilisée dans des missiles russes qui s'abattent sur l'Ukraine, rapporte le SonntagsBlick. Une équipe de chercheurs du groupe de réflexion britannique Royal United Services Institute (RUSI) a examiné les restes des missiles KH-101 et a trouvé des microprocesseurs de STMicroelectronics. L'entreprise genevoise n'a pas répondu aux questions du journal. "Nous avons connaissance de composants en lien avec la Suisse qui ont été trouvés dans des systèmes d'armes russes en Ukraine", indique pour sa part Antje Baertschi, porte-parole du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). Selon les explications apportées, ces composants sont des biens industriels de masse qui n'étaient pas soumis à des restrictions commerciales jusqu'au début de la guerre en février, ajoute-t-elle.

SonntagsZeitung: Des soldats ukrainiens s'intéressent à d'anciens véhicules de transport Mercedes de l'armée suisse, mis en vente sur des sites en ligne, annonce la SonntagsZeitung. Des collectes de dons ont été lancées sur les réseaux sociaux pour acquérir ces véhicules, qui doivent servir aux Ukrainiens à transporter des hommes et du matériel. Selon le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), la vente de ces véhicules n'est pas soumise à restriction: "Les transporteurs ne sont pas considérés comme des biens d'armement, ni comme des biens à double usage, ni comme des biens destinés au renforcement militaire et technologique ou au développement du secteur de la défense et de la sécurité", précise le SECO dans le journal.

SonntagsZeitung: La commission de gestion de la Croix-Rouge suisse enquête sur les événements qui ont conduit au renvoi du directeur de la Croix-Rouge suisse, Markus Mader, indique la SonntagsZeitung. Une lutte interne au sujet de l'orientation de l'organisation est à l'origine de cette situation, qui a débouché sur les démissions de quatre des dix membres du comité directeur. La commission de gestion est dirigée par le vice-président de la Croix-Rouge suisse, le juriste grison Gion Claudio Candinas. "Nous allons enquêter sur les circonstances qui ont conduit à la résiliation des rapports de travail et communiquer nos conclusions en fonction des destinataires", explique-t-il dans le journal.

NZZ am Sonntag: La Suisse s'active discrètement en coulisses pour éviter que le conflit ne s'envenime entre la Serbie et le Kosovo, révèle la NZZ am Sonntag. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a reçu à la mi-novembre des représentants des deux pays en Suisse. "Une telle rencontre a eu lieu une semaine après le retrait des Serbes des institutions kosovares", confirme dans le journal la porte-parole du DFAE Elisa Raggi. Ce n'était pas la première réunion entre les deux pays, précise le DFAE. La Suisse soutient depuis 2015, avec ses propres instruments complémentaires, l'Union européenne (UE), qui est à la tête du dialogue de normalisation entre le Kosovo et la Serbie.

Note: Ces informations n'ont pas été confirmées par l'ats.