Berne (awp/ats) - Le coronavirus fait une fois encore les titres de la presse dominicale, un an après l'annonce du premier décès du Covid-19 en Europe. Une possible réorganisation du diocèse de Coire et le scandale CarPostal sont aussi abordés. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

SONNTAGSBLICK: Le nombre d'appels à l'aide de jeunes a fortement augmenté en raison de la pandémie de coronavirus, selon le Sonntagsblick. La consultation téléphonique de Pro Juventute est très active. De nombreux jeunes y expriment leurs peurs, y racontent les conflits avec leurs parents ou leurs frères et soeurs, y parlent de violence domestique ou de solitude, indique l'organisation dans les colonnes de l'hebdomadaire. Les psychiatres sont également sollicités. La clinique de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent de l'Université de Berne a enregistré une augmentation de 50% des urgences. "Nous sommes pleins et ne pouvons plus accepter" de nouveaux patients, un triage est nécessaire depuis des mois, a déclaré son directeur Michael Kaess au journal. Même son de cloche à Zurich ou à Bâle. Sur les bords de la Limmatt, la clinique universitaire a enregistré une augmentation des urgences de 40% sur les douze derniers mois. Des adolescents doivent être admis dans la clinique pour adultes, selon la directrice. A Bâle, l'augmentation des tentatives de suicide est particulièrement inquiétante.

LE MATIN DIMANCHE: Les parlementaires fédéraux sont invités à se faire tester durant la session des Chambres fédérales, qui débute le 1er mars, rapporte Le Matin Dimanche. Deux tests salivaires seront à leur disposition chacune des trois semaines de la session. L'objectif est de détecter les personnes asymptomatiques et d'éviter que le virus se répande en plénum. L'opération est recommandée, mais n'est pas obligatoire, faute de base légale claire, explique le vice-président du Consei des Etats Thomas Hefti (PLR/GL), membre de la Délégation administrative du Parlement. Au-delà des élus, les personnes obligées de se rendre au Palais fédéral pendant la session pour travailler pourront aussi se faire tester: employés des services du Parlement, personnel de sécurité et de nettoyage ou journalistes accrédités.

SONNTAGSBLICK/SONNTAGSZEITUNG: De nombreux politiciens rejettent les critiques émises par certains UDC contre Alain Berset. "Ce n'est pas le moment de viser certaines personnes avec des mots tels que dictateur", a ainsi déclaré le président du Conseil des Etats Alex Kuprecht (UDC/SZ) au SonntagsBlick. Le ministre de la santé n'est qu'un des sept membres du collège et, s'il obtient ce qu'il veut, il faut se demander pourquoi la majorité de droite le permet. Le président du National Andreas Aebi (UDC/BE) dénonce aussi "un choix des mots" qui n'est pas le sien, tout comme l'ancien conseiller fédéral UDC Adolf Ogi. Plus généralement, le Centre rejette les projets de l'UDC d'affaiblir le gouvernement. "Nous ne devons pas désarmer le Conseil fédéral" dans cette crise, estime la cheffe du groupe du centre, Andrea Gmür (PDC/LU) dans la SonntagsZeitung. Le gouvernement "doit garder ses compétences d'agir et pouvoir réagir et décider rapidement sur la base de l'évolution épidémiologique", ajoute-t-elle. Mme Gmür essaie ainsi de bloquer les plans de l'UDC de forcer par la loi le Conseil fédéral à rouvrir rapidement les restaurants, sans tenir compte de la situation épidémiologique.

NZZ AM SONNTAG: La Suisse envisage de revendre les vaccins anti-Covid d'AstraZeneca, selon la NZZ am Sonntag. Dans la situation actuelle, la Confédération ne dépend pas des doses d'AstraZeneca. Pour cette raison, les autorités examinent la possibilité de les donner à d'autres, a expliqué la vice-directrice de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), Nora Kronig, au journal alémanique. Un retrait du contrat n'est pour l'heure pas une option. Mais il pourrait être étudié si le vaccin ne devait pas recevoir l'autorisation de Swissmedic, a-t-elle ajouté. Du côté du fabriquant, on ignore tout des projets de la Confédération. AstraZeneca prépare la livraison des vaccins, a-t-elle assuré au journal zurichois.

SONNTAGSZEITUNG: Le Ministère public de la Confédération (MPC) a ouvert des enquêtes sur cinq cas de menaces ou d'insultes à l'encontre de conseillers fédéraux en raison de la pandémie de coronavirus, rapporte la SonntagsZeitung. L'office fédéral de la police (Fedpol) est intervenu dans plusieurs dizaines de cas pour des menaces contre des membres des autorités. Actuellement, cinq procédures pénales sont en cours au MPC, mais les enquêtes ne sont pas encore terminées et aucune sanction n'a encore été prononcée, a précisé le MPC. Selon les recherches du journal, plusieurs de ces procédures concernent le ministre de la santé Alain Berset.

SONNTAGSZEITUNG: L'épidémiologiste Marcel Salathé va quitter la task force fédérale sur le coronavirus. Il a fondé avec d'autres scientifiques une organisation pour renforcer les compétences scientifiques et technologiques de la politique, de l'administration et de la société suisses. C'est pour que l'organisation baptisée CH++ soit "véritablement indépendante" que Marcel Salathé quitte la task force, explique-t-il dans une interview à la SonntagsZeitung. L'épidémiologiste à l'EPFL affirme avoir été satisfait du travail accompli par la task force. Mais il estime que l'administration fédérale a "deux décennies de retard" pour l'emploi des technologies modernes. Estimant que la Suisse avance "à l'aveuglette" en matières de données, il regrette: "au lieu d'utiliser des systèmes informatiques rapides, nous essayons de faire face à des développements rapides à l'aide de fax".

NZZ AM SONNTAG/SONNTAGSZEITUNG: Le nouvel évêque de Coire, Joseph Bonnemain, est favorable à faire de Zurich le second siège de son diocèse, selon la NZZ am Sonntag et la SonntagsZeitung. Les journaux se basent sur d'anciennes déclarations du prélat et des sources proches du dossier. Il y a cinq ans, Mgr Bonnemain avait jugé judicieux que l'évêque se trouve principalement "là où la plupart des fidèles vivent et travaillent". En tant qu'official, soit le plus haut juge ecclésiastique du diocèse, il avait déjà déménagé le tribunal sur les bords de la Limmatt et il souhaite déplacer le logement de l'évêque auxiliaire à Zurich. Selon les sources citées par les journaux, le projet de double siège épiscopal est mûr. Il y a quinze ans, Joseph Bonnemain parlait déjà d'un diocèse de Coire-Zurich, à l'image de ceux de Rottenburg-Stuttgart (D) ou de Bolzano-Bressanone (I). Il faudrait élever une nouvelle cathédrale à Zurich, ce qui pourrait être le cas de la Liebfrauenkirche ou de l'église Saint-Pierre et Paul, selon la NZZ am Sonntag.

SONNTAGSZEITUNG: De nouvelles incohérences apparaissent dans le scandale CarPostal, selon la SonntagsZeitung. L'Office fédéral des transports (OFT) était au courant dès 2013 des projets de CarPostal de créer une structure holding visant à préserver des bénéfices réalisés par le biais de prix de transfert au sein de filiales de l'entreprise. Le journal dominical se base sur de nouveaux documents selon lesquels de hauts fonctionnaires de l'OFT et du Département fédéral des transports (DETEC) avaient eu connaissance très tôt de ce projet. Le projet "Impresa" n'était donc pas un projet secret, mais une réorganisation préparée durant des années et largement discutée au sein de l'entreprise et de l'administration fédérale, écrit l'hebdomadaire.

LE MATIN DIMANCHE: La jeune femme agressée à l'acide il y a dix jours en ville de Neuchâtel a été visée par une substance très corrosive, selon Le Matin Dimanche. Il s'agit d'un produit chimique servant à déboucher les canalisations. Ce produit destiné aux professionnels ne peut pas être acheté en droguerie ni dans la grande distribution. L'hebdomadaire précise que l'auteur présumé de l'attaque - l'ex-petit ami de la victime - suivait un apprentissage dans le secteur sanitaire et aurait pu trouver l'acide au travail. Selon le journal, une éventuelle complicité - consciente ou non - au sein de l'entreprise qui l'employait ne peut pas être complètement exclue à ce stade.

SONNTAGSBLICK/SONNTAGSZEITUNG: Toujours plus d'entreprises soutiennent la loi sur le CO2, selon le SonntagsBlick. Elles rejoignent ainsi des associations telles qu'Economiesuisse, l'Association suisse des banquiers ou la Société suisse des entrepreneurs. Le journal cite Swiss Re, Ikea, Siemens, Helvetia, la Mobilière, BASF, PwC, le groupe Ammann ou encore Novartis. Pour le président du conseil d'administration du géant pharmaceutique, Jörg Reinhardt, "la loi est un compromis qui devrait pouvoir être appliqué par les entreprises de toute taille". La SonntagsZeitung précise pour sa part que la loi aura un impact sur le salaire du patron de Nestlé, Mark Schneider. Selon le dernier rapport sur les rémunérations du groupe veveysan, le calcul du bonus à court terme inclura dès 2021 des critères environnementaux et sociaux. Nestlé donnera des détails dans le courant de l'année, a déclaré un porte-parole au journal.

Note: Ces informations n'ont pas été confirmées par l'ats.