Berne (awp/ats) - Le combat des parlementaires pour retrouver la carte journalière supprimée en début d'année, la plainte du gérant de fonds spéculatifs le plus riche au monde contre l'ancienne direction de Credit Suisse et UBS et le SESE qui peine à résoudre les enquêtes sur les accidents d'avion font les titres de la presse dominicale. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:
SONNTAGSZEITUNG: Le gérant de fonds spéculatifs le plus riche du monde, David Tepper, a déposé plainte aux Etats-Unis contre l'ancienne direction de Credit Suisse et UBS. Cette accusation se base sur des déclarations erronées des deux anciens patrons de Credit Suisse, Axel Lehmann et Ulrich Körner, indique la SonntagsZeitung. La dépréciation de 16 milliards de francs suisses d'obligations AT1 par UBS est centrale dans cette affaire, car elle aurait entrainé des pertes financières massives pour le fonds Tepper. Les deux Suisses se retrouvent sous une forte pression, les accusations étant documentées publiquement.
LE MATIN DIMANCHE: Des élus de tous les partis s'unissent pour sauver la carte journalière. Le conseiller national Lukas Reimann (UDC/SG) a lancé une initiative parlementaire, cosignée par des élus de tous les partis, afin d'inscrire dans la loi cette offre à 40 francs suisses qui était proposée dans les communes jusqu'au 1er janvier, écrit Le Matin Dimanche. L'Alliance SwissPass l'a remplacée par une offre numérique qui propose différents prix en fonction du moment de la réservation et de la possession d'un abonnement. Les services de Monsieur Prix confirment avoir reçu "beaucoup de retours de citoyens mécontents", depuis l'arrêt de l'offre. L'Alliance SwissPass recommande à la Commission des transports du National, qui devrait discuter du projet lundi, de ne pas donner suite.
SONNTAGSBLICK: Des situations de plus en plus dangereuses dans le trafic aérien ont poussé le service suisse d'enquête de sécurité (SESE) à bout. Celui-ci n'a élucidé que 4% des incidents impliquant des avions en cours d'enquête, indique le SonntagsBlick. Le SESE affirme qu'il mise depuis quelque temps de plus en plus sur des enquêtes moins détaillées afin de décharger les collaborateurs et d'avancer plus rapidement. Les enquêtes durent souvent deux fois plus longtemps que prévu, le délai légal étant d'un an à un an et demi. L'année dernière, le SESE a reçu 1800 cas, contre 1260 en 2015. Le service doit aussi de plus en plus faire face aux avocats mandatés par les personnes impliquées dans les accidents.
SONNTAGSBLICK: Le groupe d'armement suisse Ruag a mis fin à sa collaboration avec un meurtrier présumé du régime chilien d'Augusto Pinochet à la fin du mois de mars. L'organisation de défense des droits humains Human Rights Watch lui reproche d'avoir condamné des opposants politiques en tant que membre de tribunaux de guerre secrets, écrit le SonntagsBlick. Des opposants à l'ancien dictateur Augusto Pinochet accusaient l'acolyte d'être responsable de la mort de plusieurs personnes. Ruag a en 2022 vérifié ses antécédents, suite à la parution d'articles à son sujet. "Aucun litige ni aucune violation de droit confirmée" n'ont été constatés. Le groupe d'armement n'a apparemment pas prolongé le contrat pour des raisons de réputation. La collaboration portait sur des obusiers blindés, le Chili ayant acheté 24 obusiers à Ruag.
SONNTAGSBLICK: D'anciens collaborateurs du musicien suisse DJ Bobo se montrent critiques à son égard. René Baumann, de son vrai nom, aurait accordé plus d'importance au succès qu'à l'intégrité, écrit SonntagsBlick. La comédie musicale "Last Night a DJ Took My Life" dont la première a eu lieu récemment, raconte comment DJ Bobo a gagné des millions grâce à la voix de l'artiste américaine Lori Glori. La chanteuse a perdu son procès contre l'artiste suisse en 2000. Une ancienne chanteuse et danseuse raconte en outre n'avoir jamais été indemnisée après être tombée dans un trou sur scène. Et un producteur assure que DJ Bobo a enregistré toutes ses chansons lors d'un changement de label afin d'économiser les royalties qui reviennent aux ayants droit et producteurs.
LE MATIN DIMANCHE: Le Palais fédéral manque de toilettes pour femmes. Alors que 93 femmes siègent à Berne, le bâtiment ne compte que 21 toilettes dames, tandis que les hommes disposent de 25 WC et 27 urinoirs ainsi que huit toilettes pour les personnes en situation de handicap, indiquent Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. Cette pénurie de WC reflète l'histoire de l'égalité en Suisse, les femmes ayant longtemps été exclues de la politique. L'Office fédéral des constructions et de la logistique (OFCL) reconnaît que tout a été conçu "en fonction des hommes". Une lettre signée par des femmes et hommes de tous les groupes parlementaires a été envoyée aux services du parlement pour changer la donne. L'OFCL et les services du parlement s'étaient déjà penchés sur la question. Un avant-projet devrait être présenté sous peu.
NZZ AM SONNTAG: La majorité des directeurs d'école sont contre une sélection lors du passage à l'école secondaire, selon un sondage effectué sur environ mille directeurs. Pas moins de 68% d'entre eux veulent en outre renoncer aux notes sur les bulletins scolaires à l'école primaire, indique la NZZ am Sonntag, qui s'appuie sur un rapport des directions d'école. L'association des directeurs d'école préférerait également supprimer le gymnase version longue, qui existe dans certains cantons alémaniques. Il est question d'égalité des chances, affirme Lucius Hartmann, président de la Société suisse des professeurs de gymnase.
Note: Ces informations n'ont pas été confirmées par l'ats.