Berne (awp/ats) - Taux d'intérêt de la Banque nationale suisse, coûts de la candidature de Sion 2026, algorithme pour augmenter la mixité sociale des écoles, tels sont quelques-uns des thèmes abordés par la presse suisse ce dimanche. Voici un aperçu de ces informations, non confirmées, rassemblées par l'agence de presse Keystone-ATS:

NZZ AM SONNTAG: La Banque nationale suisse (BNS) est prête à abaisser encore les taux d'intérêt, qui sont déjà négatifs, si cela s'avère nécessaire. C'est ce qu'a déclaré son président, Thomas Jordan, dans une interview publiée dans la NZZ am Sonntag. "Les taux d'intérêt pourraient encore rester bas pendant longtemps et un nouvel assouplissement de la politique monétaire pourrait s'avérer nécessaire", explique le banquier central. "Notre marge de manoeuvre en matière de taux d'intérêt n'est pas illimitée, mais nous avons la possibilité d'effectuer de nouvelles baisses", précise-t-il.

LE MATIN DIMANCHE: La candidature de "Sion 2026" a coûté 6,3 millions de francs suisses selon des calculs effectués par le Matin Dimanche. L'Office fédéral du sport et Swiss Olympic lui ayant déclaré que les résultats financiers n'étaient pas encore disponibles, l'hebdomadaire a recoupé plusieurs sources pour aboutir à ce montant de 6,3 millions, somme confirmée par le directeur financier de Sion 2026. Ce dernier explique que la somme a servi à financer la promotion des Jeux, établir le dossier de faisabilité et couvrir les frais généraux liés notamment à l'informatique, aux loyers et aux salaires. La facture a été partagée équitablement entre la Confédération, Swiss Olympic et les autorités locales impliquées. À titre de comparaison, l'échec de Calgary 2026 a coûté 16,3 millions de dollars canadiens (soit environ 12,22 millions de francs suisses suisses), précise le journal.

LE MATIN DIMANCHE: Figure de l'extrême droite française, Alain Soral met en place son réseau en Suisse, rapporte le Matin Dimanche. Alain Soral diffuse ses thèses sur le site internet de l'association française Égalité & Réconciliation (E & R), dont il est le président. Le site propose des services payants. Depuis fin 2018, les internautes peuvent payer par carte bancaire via une association basée à Genève: Les Amis genevois de la tolérance, un montage financier dévoilé par Tristan Mendès France, explique le journal. Selon M. Mendès France, l'argent n'est plus versé sur le compte de E & R en France mais sur celui de l'association genevoise pour contourner les sanctions subies en France. Suite aux nombreuses condamnations pénales d'Alain Soral pour antisémitisme et négationnisme, plusieurs services de paiements, dont Paypal et Stripe, se sont retirés du site de E & R. Le Matin Dimanche rapporte également qu'Alain Soral dispose d'un appartement à Lausanne depuis la mi-octobre. Son arrivée est pour l'instant provisoire. Il doit encore fournir des documents pour la finaliser.

SONNTAGSZEITUNG: Afin de garantir l'égalité des chances, des algorithmes répartiront les élèves zurichois dans les différents établissements scolaires. Le Centre pour la démocratie d'Aarau (ZDA) a développé un tel logiciel pour les élèves de la ville de Zurich, rapporte la SonntagsZeitung. L'algorithme doit permettre de mieux mélanger les classes. Aujourd'hui il existe de grandes disparités. Dans les écoles des quartiers privilégiés comme Zürichberg, le taux d'enfants allophones ou dont les parents ont un faible niveau de formation se situe en dessous de 20%, selon le journal. Dans d'autres quartiers, il peut atteindre 75%. "C'est problématique parce que la composition sociale des écoles a un effet démontrable sur les performances des élèves", explique dans l'article le directeur du projet Oliver Dlabac. Le département des écoles de la ville de Zurich indique que c'est aux commissions scolaires de décider si elles veulent utiliser l'algorithme. Les experts du ZDA, qui est rattaché à l'Université de Zurich, veulent également utiliser l'algorithme pour Berne, Bâle, Lausanne et Genève. L'algorithme fonctionne avec les données du recensement. Des données relatives au trafic telles que le réseau de trottoirs, de chemins piétons et de passages souterrains sont également prises en compte pour calculer la faisabilité du trajet scolaire.

SONNTAGSZEITUNG: L'autorité de surveillance des chemins de fer émet de sérieuses réserves à l'égard des mesures présentées par le CEO des CFF Andreas Meyer pour pallier les retards et les perturbations de l'exploitation ferroviaire. Dans un document d'analyse et de communication élaboré par l'Office fédéral des transports (OFT) suite à l'annonce de M. Meyer, cette dernière écrit que les CFF "doivent absolument respecter les exigences des concessions ainsi que les plans du réseau", relate la SonntagsZeitung. Selon le journal, cela signifie que les CFF ne peuvent pas supprimer des lignes ou des arrêts, comme l'a annoncé M. Meyer. L'OFT rejette également l'idée de remplacer des trains par des bus à certains moments. "Des offres de remplacements ponctuelles peuvent être tolérées, mais pas le remplacement systématique par des bus", est-il écrit. Les mesures d'Andreas Meyer, qui partira au plus tard à la fin de 2020, vont rester lettre morte, estime le journal.

SONNTAGSBLICK: L'an dernier, il était l'un des premiers à acquérir le nouveau jet d'affaires PC-24 de l'entreprise Pilatus. Aujourd'hui, l'ancien patron de Nestlé Peter Brabeck s'en est déjà séparé, rapporte le SonntagsBlick. L'appareil est actuellement enregistré au Luxembourg alors qu'avant il l'était à Saint-Marin. Le nouvel opérateur de l'appareil est Jetfly Aviation. Selon le registre luxembourgeois du commerce, M. Brabeck n'y a aucune participation. Impossible de savoir si M. Brabeck a vendu ou loué l'appareil. Ni le principal intéressé ni la compagnie ne veulent se prononcer. Se basant sur des sources issues du milieu de l'aviation, le journal écrit que M. Brabeck n'aurait pas réussi le test du simulateur passé dans la métropole américaine de Dallas. M. Brabeck aurait échoué "trois fois", selon un initié. Jusqu'à présent 150 pilotes ont obtenu une licence de vol pour le PC-24. Le bureau de M. Brabeck n'a pas voulu faire de commentaires.