Berne (awp/ats) - Le coronavirus fait encore les titres de la presse dominicale. Le bilan de trois ans de Viola Amherd au Conseil fédéral et les problèmes de l'avion du gouvernement sont les autres thèmes abordés. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

SonntagsBlick: Les mesures contre la cinquième vague de coronavirus ayant été prises trop tard, des hôpitaux doivent de plus en plus souvent procéder à un tri des patients, rapporte le SonntagsBlick. Ainsi, un patient atteint d'un cancer n'a pas été admis aux soins intensifs de la clinique Hirslanden à Aarau, mais a été placé, avec son consentement, dans un service normal, indique le directeur adjoint de l'unité de soins intensifs de l'établissement Christian Frey. Si le nombre de cas de nouvelles infections au SARS-CoV-2 continue d'augmenter, le tri augmentera également, ajoute-t-il. Pour l'épidémiologiste genevoise Olivia Keiser, il est clair que les mesures actuelles ne suffisent pas. Les hôpitaux sont surchargés et, pourtant, il ne se passe presque rien, constate-t-elle.

SonntagsBlick/NZZ am Sonntag: Le président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé (CDS), Lukas Engelberger, n'exclut plus dans le SonntagsBlick l'introduction généralisée de la règle dite des 2G, soit pour les personnes vaccinées ou guéries contre le Covid-19 (Geimpfte et Genesene en allemand). "C'est une possibilité". Le Conseil fédéral a ouvert la porte vendredi en donnant la possibilité aux établissements publics et aux organisateurs d'événements en intérieur ou en extérieur d'introduire cette règle et d'interdire l'accès aux personnes seulement testées. "La Suisse a jusqu'à la mi-décembre pour optimiser les mesures", estime M. Engelberger à la NZZ am Sonntag. Si cela ne suffit pas, d'autres mesures seront discutées, comme des restrictions lors de manifestations, ajoute-t-il. Mais si la dynamique actuelle de l'épidémie ne peut pas être maîtrisée d'ici là, la règle des 2G ne suffira pas, poursuit M. Engelberger. Il faudra étendre l'obligation de porter un masque sanitaire et introduire des limites de capacité, poursuit-il.

SonntagsZeitung: Le président du PS Cédric Wermuth envisage dans la SonntagsZeitung une obligation de la règle dite des 2G, pour Geimpfte et Genesene en allemand, soit les personnes vaccinées et guéries du Covid-19. "La Confédération et les cantons doivent à nouveau renforcer nettement la campagne de vaccination" contre le coronavirus, ajoute-t-il, mais il ne pense pas que cela suffise. C'est pourquoi "il faut briser les tabous", en menant rapidement une discussion sur des mesures telles que la règle des 2G ou l'obligation vaccinale. Le conseiller national Fabian Molina (PS/ZH) penche clairement pour la seconde alternative. Il demandera lundi pendant l'heure des questions au Parlement, quelles réflexions le Conseil fédéral a menées sur une vaccination obligatoire et quelle est la marge de manœuvre du gouvernement.

NZZ am Sonntag: L'obligation de vaccination contre le Covid-19 est rejetée par des spécialistes de la santé dans la NZZ am Sonntag. Le principe en Suisse est que la vaccination doit être une décision individuelle, relève Christoph Berger, le président de la commission fédérale pour les vaccinations. "Une obligation générale de vaccination violerait ce principe. Et la confiance en l'Etat diminuerait". La commission, ajoute-t-il, rejette l'obligation générale de vaccination, à moins que toutes les autres mesures, allant jusqu'au confinement, ne se soient révélées inefficaces. Le président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé (CDS), Lukas Engelberger, ne pense pas que l'obligation vaccinale va augmenter sensiblement le taux de vaccination contre le SARS-CoV-2. "La Suisse ne ferait que mettre en place un énorme décor menaçant".

SonntagsBlick: Si la majorité des cantons s'est prononcée contre les tests répétitifs dans les écoles lors de la récente consultation du Conseil fédéral sur les mesures visant à lutter contre la cinquième vague de coronavirus, ils ne les rejettent pas purement et simplement, déclare la présidente de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP), Silvia Steiner, dans le SonntagsBlick. Au contraire, les tests répétitifs sont pratiqués dans de nombreux cantons, remarque-t-elle. Mais une obligation à l'échelle nationale nécessiterait d'énormes capacités des laboratoires, alors que, dans certaines régions, le système atteint déjà ses limites, ajoute-t-elle. Avec des délais d'attente plus longs, l'objectif de détecter rapidement les cas asymptomatiques ne serait plus atteint, poursuit Mme Steiner.

NZZ am Sonntag: La Confédération, qui achète et distribue les vaccins contre le Covid-19 en Suisse, va augmenter massivement le prix de ces produits l'année prochaine, rapporte la NZZ am Sonntag. Chaque dose sera désormais facturée 25 francs suisses, contre 5 francs suisses auparavant. La hausse est due à une erreur d'appréciation de la Confédération, car elle s'était initialement basée sur le prix des vaccins moins chers. Les associations faîtières des assureurs maladie SantéSuisse et curafutura se disent irritées de la hausse des prix. Cette dernière devrait cependant rester indolore pour les assurés, car elle pourra être absorbée par les réserves des caisses maladie.

SonntagsZeitung: L'hôtellerie suisse fait face à une vague d'annulation des réservations après la découverte du nouveau variant du coronavirus, Omicron, selon la SonntagsZeitung. De nombreux clients belges, britanniques ou néerlandais ont déjà annulé leurs vacances de Noël. Dans l'Oberland bernois par exemple, les hôtels enregistrent jusqu'à 50% d'annulations. En ville également, des événements et les repas de Noël des entreprises sont biffés à tour de bras. "Pour de nombreux hôtels, la situation actuelle est catastrophique", déclare Claude Meier, directeur de l'association faîtière Hotelleriesuisse. Il appelle le Parlement à prolonger une nouvelle fois la législation sur les cas de rigueur, qui expire à la fin de l'année. Le Conseil des Etats doit en débattre lundi.

Le Matin Dimanche: Trois ans, jour pour jour, après son élection le 5 décembre 2018 au Conseil fédéral, la ministre de la défense Viola Amherd estime dans Le Matin Dimanche avoir fait progresser la cause des femmes au sein de son département. "J'ai créé un service pour la promotion des femmes. J'ai pu nommer la première femme divisionnaire, la première femme à la tête d'un office fédéral du DDPS et la première présidente de la société de participation financière RUAG", énumère-t-elle. Elle dit avoir aussi encouragé la création de réseaux pour les femmes. "Les femmes au sein de l'armée ont lancé l'association Femmes en tenue de camouflage". Un autre changement apporté par la centriste valaisanne au Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) est la cause climatique. "La charte pour l'environnement, les plans d'action pour l'énergie et pour la biodiversité sont des nouveautés".

SonntagsZeitung: La série de pannes de l'avion du Conseil fédéral est plus importante que ce qui avait été jusqu'à présent annoncé, affirme le SonntagsZeitung. En juillet, la ministre de la justice Simonetta Sommaruga n'a pas pu rentrer en Suisse comme prévu, après une rencontre à Londres, car un des moteurs de l'appareil ne démarrait pas. La socialiste bernoise Sommaruga a dû prendre un autre avion. La semaine dernière, le vol vers la Chine du ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis avait dû être interrompu en raison d'une panne. Auparavant, c'était le président de la Confédération Guy Parmelin qui avait connu des problèmes. L'avion avait dû faire demi-tour lors d'un vol à destination du Japon. Il n'y a aucun lien entre les incidents, indique l'armée suisse au journal. "La sécurité des vols n'a été menacée à aucun moment".

Le Matin Dimanche: Apparues à la fin 2019, les cyberattaques aux rançongiciels sont en forte augmentation en Suisse, avertit Le Matin Dimanche. Les annonces pour de tels piratages informatiques ont triplé en 2021, avec 94 incidents rapportés au premier semestre, indique au journal le centre fédéral de cybersécurité NCSC. Mais selon Serdar Günal Rütsche, chef de la section cybercrime à la police zurichoise et responsable du réseau national de soutien aux enquêtes dans la lutte contre la criminalité informatique (NEDIK), il faut multiplier par 20 le nombre des annonces pour obtenir une estimation réaliste, ce qui porte à plusieurs milliers le nombre d'attaques au rançongiciel cette année en Suisse. Si les autorités conseillent de ne pas payer, de 30 à 50% des entreprises piratées versent une rançon pour récupérer leurs données, affirme Mathias Fuchs de la société zougoise Infoguard.

Note: Ces informations n'ont pas été confirmées par l'ats.