Robeco affiche sa préférence, parmi les pays émergents, pour l'Asie, même en incluant la Chine dont le ralentissement devrait être progressif. En revanche, l'expansion de l'économie latino-américaine a été décevante, observe Fabiana Fedeli, Head of Global Fundamental Equities et Senior Portfolio Manager Emerging Markets chez Robeco, qui maintient une vision négative du Mexique notamment. "Au Brésil, l'économie a finalement renoué avec la croissance mais elle reste faible et le déficit fiscal du pays est toujours très important", note l'experte de Robeco.

Enfin, la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) n'a que partiellement les faveurs de la gérante qui souligne les bonnes performances des pays d'Europe de l'Est (Hongrie, Pologne et République Tchèque) mais se montre prudente face aux développements politiques en Afrique du Sud.

Si cette sélection montre bien que "tous les pays émergents ne sont pas égaux", Robeco tient globalement un discours constructif sur cette région du monde. Fabiana Fedeli souligne que la valorisation de ces marchés est inférieure de 25% à celle des marchés développés et que leur cycle économique n'en est qu'à ses débuts. Autre signe positif pour les émergents : les analystes commencent tout juste à revoir à la hausse leurs estimations de résultats pour les entreprises en 2018 alors que ces dernières pourraient atteindre leur pic cette année dans les pays développés.

Dans ce contexte, Robeco n'intègre pas de risques dans son scénario de base. Toutefois, le gestionnaire d'actifs garde un œil ouvert sur deux éléments qui pourraient peser sur les performances des marchés émergents : le risque politique de la Corée du Nord aux élections brésilienne, mexicaine ou encore italienne, en passant par le Brexit ; la normalisation de la politique monétaire.