WASHINGTON, 16 juillet (Reuters) - Les Etats-Unis ont imposé des sanctions au commandant en chef de l'armée birmane, Min Aung Hlaing, et à trois autres hauts gradés pour leur responsabilité dans le nettoyage ethnique des Rohingyas, annonce mardi le département d'Etat.

Ces sanctions - interdiction de voyager aux Etats-Unis notamment - concernent également les parents proches de ces officiers. Elles sont les plus sévères sanctions imposées par les Etats-Unis en réaction aux massacres de Rohingyas (musulmans apatrides) en Birmanie.

Dans un communiqué, le chef du département d'Etat américain Mike Pompeo accuse le gouvernement birman de "ne pas avoir pris de mesures pour que les responsables de violations et abus des droits de l'homme rendent des comptes".

Il cite la récente libération de soldats reconnus coupables d'exécutions extrajudiciaires comme "exemple flagrant de la grave impunité dont bénéficient les militaires et la haute hiérarchie".

"Des informations continuent de parvenir selon lesquelles l'armée birmane commet des violations et abus", ajoute-t-il.

L'armée birmane a lancé une vaste campagne de répression contre les Rohingyas dans l'ouest de la Birmanie à l'automne 2017, faisant plusieurs milliers de morts et provoquant la fuite de plus de 700.000 Rohingyas au Bangladesh. (David Brunnstrom, Lesley Wroughton Jean-Stéphane Brosse pour le service français)