VERONE, Italie, 23 octobre (Reuters) - Le géant russe du pétrole Rosneft attend de savoir ce que l'italien Eni entend faire de sa participation de 43% dans le spécialiste des services parapétroliers Saipem avant de décider d'un éventuel investissement dans ce dernier, a déclaré jeudi son PDG.

Eni, contrôlé par l'Etat italien, a déclaré par le passé qu'il souhaitait céder ses parts de Saipem, pour concentrer ses ressources sur l'exploration pétrolière et gazière.

"Saipem n'est pas sur le marché pour l'instant, nous attendons une proposition", a dit Igor Setchine, PDG de Rosneft, en marge d'une conférence jeudi en réponse à une question sur son intérêt pour Saipem.

Rosneft, premier producteur russe de brut, pourrait être intéressé par l'expérience et le savoir-faire de Saipem pour développer des champs en eaux profondes dans l'Arctique.

Le groupe est déjà associé à Eni dans plusieurs projets en Russie et il détient des participations importantes dans d'autres entreprises italiennes, le raffineur Saras et le fabricant de pneus Pirelli.

Les milieux bancaires jugent improbable de le voir racheter la totalité des parts d'Eni dans Saipem, qui l'obligerait à lancer une offre d'achat sur le solde et pourrait compliquer les relations de Saipem avec d'autres grands clients pétroliers.

"Rosneft pourrait acheter une petite participation de 10-20% mais je ne le vois pas aller au-delà", a dit un banquier milanais proche du dossier. (Giancarlo Navach et Stephen Jewkes,; Marc Angrand pour le service français, édité par Véronique Tison)

Valeurs citées dans l'article : Rosneft' NK OAO, Eni SpA, Saipem SpA, Saras SpA