Londres (awp/afp) - Le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a progressé de 0,1% au quatrième trimestre, a annoncé jeudi l'Office national des statistiques (ONS), une hausse inattendue, mais qui reste faible eu égard aux attentes du gouvernement travailliste, dont la relance de la croissance économique est la priorité.
Cette progression modeste fait suite à une stagnation au troisième trimestre. Sur l'ensemble de l'année 2024, l'ONS estime désormais la croissance du pays à 0,9%.
Le PIB n'a quasiment pas progressé depuis l'arrivée au pouvoir en juillet des travaillistes, ce qui maintient la pression sur le gouvernement et sa ministre des Finances, Rachel Reeves.
La chancelière de L'Echiquier, son titre officiel, avait déjà été mise à l'épreuve en janvier par les marchés, à un moment où la livre s'était effondrée et où le taux d'emprunt de la dette avait atteint un niveau plus vu depuis 25 ans.
L'opposition met en cause son budget, présenté le 30 octobre. Constitué notamment d'une forte hausse des cotisations patronales ainsi que d'emprunts exceptionnels pour investir, il n'a pas convaincu les entreprises.
"Pendant trop longtemps, les responsables politiques ont accepté une économie qui a laissé tomber les travailleurs. Je ne le ferai pas", a-t-elle réagi jeudi dans un communiqué, où elle ne commente pas directement l'estimation de l'ONS, promettant qu'elle mettra "plus d'argent dans les poches des gens".
Le PIB a en revanche sensiblement progressé sur le seul mois de décembre, de 0,4%. Il avait reculé de 0,1% en octobre, puis s'était affiché en hausse de 0,1% en novembre.
Aux difficultés économiques rencontrées pour l'instant par le Royaume-Uni s'ajoute l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, dont les droits de douane pourraient encore entraver l'activité.
Préoccupée notamment par cette nouvelle donne géopolitique, la Banque d'Angleterre a sérieusement revu à la baisse la semaine dernière sa prévision de croissance pour 2025, à 0,75%, contre 1,5% précédemment.
Elle estime la croissance pour l'ensemble de l'année 2024 à 0,75%.
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