Hong Kong (awp/afp) - Le géant russe de l'aluminium Rusal a annoncé jeudi avoir subi des pertes au quatrième trimestre sous l'effet des sanctions américaines et des conflits commerciaux mondiaux.

Le Trésor américain avait imposé des sanctions en avril au groupe lié à Oleg Deripaska, un proche du président russe Vladimir Poutine. Ces sanctions ont été levées fin janvier après que le groupe eut pris ses distances avec l'oligarque.

Oleg Deripaska avait été placé sur une liste noire avec d'autres oligarques proches du Kremlin pour les "attaques" menées par Moscou, selon Washington, contre "les démocraties occidentales".

La Russie est accusée de s'être ingérée dans l'élection présidentielle américaine de 2016. Plus récemment, l'empoisonnement au Royaume-Uni de l'ex-agent double russe Sergueï Skripal, attribué à la Russie par Londres et Washington, a fait franchir une nouvelle étape à la crise entre Moscou et le monde occidental.

Les sanctions ont eu des répercussions sur les résultats du groupe coté à Hong Kong.

Le bénéfice net récurrent annuel a augmenté de 8% en 2018, à 1,7 milliard de dollars. Mais au quatrième trimestre, Rusal a enregistré une perte nette ajustée de 17 millions de dollars, contre un bénéfice net de 338 millions au trimestre précédent.

"Le marché de l'aluminium a été sérieusement affecté par les sanctions (du Trésor américain) de même que par les guerres commerciales et des droits de douane qui ont provoqué une hausse significative des coûts et des cours", déclare Rusal dans un communiqué.

Rusal dit s'attendre à une amélioration de la situation à présent que les sanctions ont été levées.

M. Deripaska a entretenu des relations d'affaires avec Paul Manafort, ancien responsable de la campagne électorale du président américain Donald Trump.

Le titre reculait de plus de 4% en milieu de journée à Hong Kong, après avoir cependant pris près de 50% après la levée des sanctions.

afp/buc