Moscou (awp/afp) - Le géant russe de l'aluminium Rusal a assuré mardi compter "rétablir sa position sur le marché" après la levée en début d'années des sanctions américaines le visant, qui ont encore plombé sa situation financière au premier trimestre.

De janvier à mars, le bénéfice net récurrent du groupe coté à Hong Kong a fondu de 43,5% sur un an, passant de 531 à 300 millions de dollars.

Le chiffre d'affaires a pour sa part perdu 20,9%, passant de 2,7 à 2,2 milliards de dollars au premier trimestre sur un an. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) ajusté a même dégringolé de 60,5% à 226 millions de dollars.

Pour expliquer ces résultat, Rusal cite dans un communiqué les sanctions américaines - levées le 27 janvier - mais aussi la baisse de 13,9% du prix de l'aluminium sur la même période et les tensions entre les Etats-Unis et la Chine.

Le Trésor américain avait imposé des sanctions en avril au groupe lié à Oleg Deripaska, un proche du président russe Vladimir Poutine. Ces sanctions ont été levées fin janvier après que le groupe eut pris ses distances avec l'oligarque.

"Dans les prochains mois, Rusal s'attachera à rétablir sa position sur le marché" et "affectera des fonds considérables à la mise en oeuvre des projets d'investissement déjà annoncés", a indiqué le groupe dans un communiqué.

En avril, le groupe a annoncé un investissement prévu de 1,7 milliard de dollar dans une usine aux Etats-Unis.

Oleg Deripaska avait été placé sur une liste noire avec d'autres oligarques proches du Kremlin pour les "attaques" menées par Moscou, selon Washington, contre "les démocraties occidentales". M. Deripaska a entretenu des relations d'affaires avec Paul Manafort, ancien responsable de la campagne électorale du président américain Donald Trump.

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