Dublin (awp/afp) - La compagnie aérienne à bas coût Ryanair a dévoilé mardi un bénéfice après impôt en hausse de 11% au premier semestre, mais a revu en baisse ses prévisions du tarif en raison de la crise des annulations de vols.

La société irlandaise a engrangé, selon un communiqué, un bénéfice de 1,293 milliard d'euros lors des six mois du 1er avril au 30 septembre, grâce à une progression du trafic et un moindre coût du carburant.

Ryanair a vu son trafic augmenter de 11% sur la période à 72,1 millions de passagers, du fait de fêtes de Pâques favorables et grâce à une baisse des prix des billets de 5%.

La compagnie, première en Europe en nombre de passagers, évolue sur un marché extrêmement concurrentiel qui pousse l'ensemble des acteurs à se livrer une guerre des prix pour attirer les clients.

Ses bénéfices ont par ailleurs été gonflés par une baisse de ses coûts, essentiellement due à des prix du pétrole plus abordables.

"Ces solides résultats du premier semestre renforcent le modèle de croissance à bas coût et paneuropéen de Ryanair, y compris à une période marquée par les problèmes de fonctionnement de nos plannings de pilotes début septembre", estime dans un communiqué Michael O'Leary, directeur général.

La crise des annulations de vols, déclenchée mi-septembre, lui a coûté 25 millions d'euros au premier semestre, un chiffre déjà connu et correspondant aux remboursements de clients.

Ryanair avait annoncé mi-septembre à la surprise générale la suppression de 2.000 vols jusqu'à fin octobre. Puis fin septembre, la compagnie avait dévoilé une nouvelle série d'annulations concernant 18.000 vols entre novembre et mars 2018.

Ces suppressions avaient été expliquées par le grand nombre de jours de congés que ses pilotes ont à prendre, mais cette crise avaient constitué un rude coup pour la réputation de la compagnie et a mis en lumière un malaise des équipes navigantes face aux méthodes de management de la direction.

Ryanair a réagi en proposant plusieurs mesures de nature à améliorer les conditions de travail des pilotes, dont des hausses de salaires, ce qui devrait lui coûter 100 millions d'euros en année pleine.

Ce scandale n'a en tout cas pas altéré les perspectives financières de Ryanair qui mise toujours pour 2017-2018 sur un bénéfice après impôt entre 1,4 et 1,45 milliard d'euros.

En revanche, les annulations vont peser sur le trafic du second semestre (octobre à mars) ce qui contraint le groupe à revoir en baisse ses prévisions du nombre de passagers transportés sur l'exercice, à 129 millions, contre 131 millions précédemment.

afp/al