(Actualisé avec prévisions de trafic)

PARIS, 17 juin (Reuters) - La ministre des Transports Elisabeth Borne a dénoncé la "grève politique" de la CGT-Cheminots et de Sud Rail à la SNCF et les appelle à sortir de leur "posture" et "revenir à la raison".

Dans une interview au Parisien-Dimanche, elle souligne que la réforme de la SNCF a été votée et qu'elle s'appliquera.

Interrogée sur l'intention exprimée par la CGT et Sud Rail de poursuivre cet été la grève, dont la seizième séquence de deux jours commence dimanche, elle répond : "Le sens du combat de la CGT-Cheminots, son leader l'a dit très clairement, ce n'est pas la défense du service public, ni des cheminots, c'est une contestation du gouvernement. Leur grève est une grève politique".

"Il faut que Sud et la CGT sortent de cette posture", ajoute Elisabeth Borne, qui s'interroge si, "après la semaine de bac, l'objectif c'est de perturber les vacances des Français ?"

Pour la ministre, "le gouvernement a fini sa part de la réforme" avec le vote de la loi et une nouvelle étape s'ouvre avec la négociation d'une nouvelle convention collective dans la branche ferroviaire entre les syndicats et l'organisation patronale UTP.

La CFDT et l'Unsa (autonome) "ont obtenu du patronat des garanties en matière de protection sociale, de facilités de circulation ou de prise en compte de l'ancienneté dans le calcul des rémunérations", dit-elle. "Cela sera confirmé par écrit. J'ai bon espoir qu'on aboutisse à un accord avec ces deux syndicats d'ici à fin 2019".

Pour la journée de lundi, la SNCF prévoit la circulation de trois TGV sur quatre, deux Transilien sur trois, trois TER sur cinq et un Intercités sur deux.

Dans un communiqué, la société a annoncé en outre l'activation de son dispositif "Spécial Exams" pour la première journée des épreuves du bac "afin de prendre en charge et d’acheminer dans les meilleures conditions les candidats".

Ce dispositif mis en place en 2014 donne la priorité à la circulation de trains jugés stratégiques en fonction des lieux et des heures des épreuves, qui feront l'objet d'un "suivi opérationnel spécifique". (Yann Le Guernigou, édité par Pierrre Sérisier)