Syz AM ne voit pas les tensions en Turquie ni même une éventuelle crise des pays émergents dégénérer en crise systémique. Son directeur des investissements Fabrizio Quirighetti rappelle que la diversification d'un portefeuille, en conservant des obligations de bonne qualité en matière de crédit ou bien une exposition au yen japonais, devrait permettre de limiter certaines pertes, en attendant un contexte plus favorable pour les actifs risqués.

"Tout cela s'inscrit dans un contexte où la conjoncture mondiale se complique. La Turquie n'est que la partie émergée de l'iceberg. La livre turque avait d'ailleurs déjà chuté en début d'année, sans que cela n'ait d'impact sur les autres devises. Mais aujourd'hui, nous sommes aux prises avec le ralentissement de la croissance chinoise et des pays émergents de manière générale. Ces derniers, ainsi que leurs entreprises, peinent à se financer à l'heure où les taux remontent aux Etats-Unis, et où l'Europe mettra bientôt fin à sa politique monétaire ultra-accommodante. Sur le plan de la croissance économique, les Etats-Unis sont le seul pays à surprendre à la hausse", ajoute le gérant de Syz AM.