Les employés de Wall Street doivent s'attendre à voir leur primes réduites à la portion congrue cette année et certains postes pourraient être supprimés, lit-on dans un rapport publié lundi par le cabinet de consultants Johnson Associates.

Les banques sont confrontées à l'augmentation de leurs coûts avec l'explosion du chômage provoquée par la crise sanitaire qui leur impose des provisions de milliards de dollars pour risques de créances.

Ces coûts devraient avoir un impact négatif sur les récompenses attribuées aux employés, à commencer par les bonus, lit-on dans le rapport, très suivi par les professionnels de la finance.

Seuls les traders et les banquiers d'investissement impliqués dans les prêts aux entreprises pourraient voir leurs primes augmenter par rapport à l'an dernier, en raison respectivement de l'augmentation de la volatilité sur les marchés financiers et des besoins de financement des sociétés, selon le rapport de Johnson Associates.

A l'inverse, ceux qui travaillent pour des fonds spéculatifs ("hedge funds"), dans la gestion d'actifs, le capital-investissement ("private equity") ou la banque de détail peuvent s'attendre à voir leurs bonus réduits de jusqu'à 30%.

Les coûts en augmentation et la pression sur le bénéfice pourraient conduire les sociétés de gestion d'actifs et les banques à supprimer des emplois avant la fin de l'année ou début 2021, toujours selon le rapport.

(Elizabeth Dilts Marshall, version française Patrick Vignal, édité par Jean-Michel Bélot)