New York (awp/afp) - Wall Street évoluait sans direction mercredi à la mi-séance, le marché surveillant les hésitations du prix du pétrole après un indicateur meilleur que prévu sur l'immobilier: le Dow Jones perdait 0,08% tandis que le Nasdaq gagnait 0,53%.

Vers 16H00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average, qui avait débuté la séance dans le vert, reculait de 16,40 points à 21.450,74 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, avançait de 33,05 points à 6.221,08 points. L'indice élargi S&P 500 prenait 0,34 point, soit 0,01%, à 2.437,37 points.

"Une bonne partie de ce qui fait grimper le Nasdaq vient du fait que les titres du secteur de la santé s'en tirent bien", a mis en avant Chris Low de FTN Financial, se félicitant que la Bourse trouve un moteur supplémentaire en plus des grands noms de la technologie.

Les responsables du parti républicain doivent d'ailleurs dévoiler jeudi une nouvelle mouture de leur grande loi de réforme du système de santé, tant promise mais qui se heurte à de fortes résistances au sein de leur camp.

"La raison pour laquelle le Nasdaq s'en tire mieux que le Dow Jones et le S&P 500 tient au fait que le secteur pétrolier baisse un bon peu avec le pétrole atteignant des plus bas de l'année", a commenté Chris Low.

Au sein du Dow Jones, les majors Chevron (-1,11% à 105,30) et ExxonMobil (-0,52% à 81,88 dollars) baissaient encore.

Hors de l'indice phare de de Wall Street, les sociétés de services à l'industrie pétrolière et gazière Transocean et Schlumberger reculaient respectivement de 3,78% à 7,89 dollars et de 1,38% à 65,83 dollars.

Après un début de séance positif, le pétrole retombait dans le rouge mercredi, ne parvenant pas à profiter d'un recul plus marqué que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis et d'un reflux inattendu des réserves d'essence, annoncés par le département de l'Energie (DoE).

Le contrat de référence sur le baril de brut coté à New York a perdu plus de dix dollars depuis le début de l'année, soit une baisse d'à peu près 19% de sa valeur. Sa chute est particulièrement marquée depuis un sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) fin mai.

- Adobe monte -

L'autre statistique majeure du jour a concerné l'immobilier: les reventes de logements aux Etats-Unis ont, à la surprise des analystes, augmenté en mai selon les chiffres publiés de l'Association nationale des agents immobiliers américains (NAR).

Leur nombre s'est établi à 5,62 millions en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières, soit 1,1% de plus qu'en avril alors que les analystes s'attendaient à 5,52 millions de transactions.

"La tendance à la hausse des demandes de crédits immobiliers dans les denriers mois indique clairement un nouveau cycle de fortes ventes de maisons cet été", a complété dans une note Ian Shepherdson, économiste de Pantheon Macroeconomics.

Parmi les autres valeurs, le groupe de messagerie FedEx progressait de 1,41% à 211,90 dollars après un début de séance poussif. L'entreprise qui a publié ses résultats mardi soir a dépassé les attentes lors de son dernier exercice fiscal, marqué notamment par un retour dans le vert lors des trois derniers mois du fait de l'intégration de TNT Express.

Mais les analystes de Crédit Suisse mettaient aussi en avant "une prévision de bénéfice par action surtout portée par une baisse du taux d'imposition", "un manque de clarté sur les marges pour l'année fiscale 2018" et "des dépenses d'investissement plus élevées que prévu".

L'éditeur de logiciels Adobe gagnait 2,18% à 143,98 dollars après avoir diffusé des résultats au-dessus des prévisions du marché.

Le marché obligataire se repliait un peu, le rendement des bons du Trésor à dix ans montant très légèrement à 2,166%, contre 2,157% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,741% contre 2,739% précédemment.

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