Depuis l'approbation du Praluent en 2015 et d'un médicament concurrent le Repatha développé par Amgen, les compagnies d'assurance et les caisses de gestion de santé ont rejeté environ 70% des prescriptions médicales.

Cette politique a eu pour conséquence de limiter les ventes de ce médicament tout en provoquant le mécontentement des praticiens et des patients à risques.

Regeneron et Sanofi ont décidé de se focaliser sur les patients les plus enclins à développer ou reproduire des accidents cardio-vasculaires provoqués par un excès de "mauvais" cholestérol.

L'idée était d'essayer de trouver une solution au casse-tête du remboursement de ce type de médicaments.

"Nous sommes prêts à travailler avec tous les systèmes de santé qui acceptent de supprimer les droits d'accès aux patients à hauts risques pour offrir un prix du Praluent plus en conformité avec les coûts", a déclaré Leonard Schleifer, directeur exécutif de Regeneron dans un communiqué.

"Inventer de nouveaux médicaments innovants n'a de sens que si les personnes qui ont besoin de ces produits sont en mesure d'y avoir accès et cela n'est malheureusement pas le cas aujourd'hui pour le Praluent", a-t-il ajouté.

Le nouveau prix du Praluent sera établi après un examen indépendant conduit par une organisation qui évalue l'efficacité clinique et le coût des nouveaux médicaments. Cela sera fait à partir de données sur le Praluent rendues publiques samedi.

Selon l'Institute for Clinical and Economic Review (ICER), s'appuyant sur une étude de plusieurs années, le prix convenable du Praluent devrait être compris entre 4.500 et 8.000 dollars par an pour les patients à risques.

Cela constitue une baisse considérable par rapport au prix moyen catalogue actuel de 14.000 dollars par an.

(Bill Berkrot; Pierre Sérisier pour le service français)