Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé à l'équilibre mercredi, reprenant son souffle après un mois de novembre intense et en attendant de prochains catalyseurs, comme le rapport sur l'emploi américain ou le plan de relance aux États-Unis.

L'indice CAC 40 a grappillé 1,37 point à 5.583,01 points. La veille, il avait progressé de 1,14%.

"Les bonnes nouvelles sont déjà tombées autour des vaccins le 9 novembre. Depuis, on n'a pas eu de catalyseur très fort, que ce soit sur l'élection américaine, l'Asie ou les vaccins", explique à l'AFP Lara Nguyen, gérante privée à Fastea Capital.

Les investisseurs attendent désormais d'autres informations, notamment sur "le plan de relance aux États-Unis", estime Mme Nguyen.

"Il faut que le plan de relance soit effectif, et pas seulement des discussions comme depuis des mois", ajoute-t-elle.

Un petit groupe de parlementaires démocrates et républicains a proposé mardi un plan de relance de 908 milliards de dollars pour soutenir l'économie américaine, au moment où les négociations reprenaient entre le Congrès et la Maison-Blanche.

L'aide devient encore plus nécessaire à mesure que l'économie montre des signes d'essoufflement. Les créations d'emplois dans le secteur privé ont déçu les attentes, continuant de ralentir en novembre, selon l'enquête mensuelle d'ADP.

Ces données sont vues comme une première jauge des chiffres officiels du chômage pour novembre qui seront publiés vendredi.

Les marchés guettent aussi des signes sur la nouvelle relation sino-américaine après l'élection de Joe Biden, espérant une normalisation. Là aussi, "la baisse des tensions n'est pas encore mise en place", relève la gérante.

Le président-élu a dit vouloir conserver dans l'immédiat à sa prise de fonction les droits de douane punitifs imposés à la Chine.

Enfin, sur le Brexit, qui doit être effectif d'ici la fin de l'année, les partis ont envoyé des signaux contradictoires: si le négociateur européen Michel Barnier a indiqué dans la matinée aux États membres qu'un accord était toujours "incertain", le premier ministre britannique Boris Johnson s'est dit "optimiste" au cours de l'après-midi.

Un marché à deux vitesses

La rotation entre les secteurs a continué. "Il y a encore une compensation entre les valeurs en vue avant l'annonce sur des potentiels vaccins et celles après", note Mme Nguyen.

Les entreprises les plus liées à l'activité économique ont progressé, comme Airbus qui a gagné 2,15% à 91,32 euros, ou encore Société Générale qui a engrangé 2,10% à 17,91 euros.

A l'inverse, les valeurs technologiques ont été de nouveau en peine comme STMicroelectronics, qui a perdu 2,65% à 33,38 euros ou Worldline, qui a cédé 2,11% à 75,12 euros.

"Les entreprises technologiques américaines ont des marges plus importantes que celles en Europe", détaille Mme Nguyen pour expliquer la tendance différente avec l'indice technologique américain Nasdaq, qui a battu mardi un nouveau record.

L'opérateur boursier pan-européen Euronext a pris 1,40% à 90,40 euros, après avoir annoncé la migration des entreprises cotées à la Bourse d'Oslo, acquise en juin 2019, sur sa plate-forme de trading Optic, où sont déjà répertoriés les autres entreprises de ses places financières ce qui permet d'unifier le carnet d'ordre des marchés.

afp/rp