Ce texte prévoit une augmentation de capital de 30 millions d'euros à travers le fonds BrightWell d'Alphan Manas, l'Etat, via le Fonds stratégique d'investissement (FSI), et la région Poitou-Charentes, précise le ministère dans un communiqué.

La finalisation de l'achat doit intervenir au plus tard le 31 mars.

"D'ici à cette échéance, il importe malgré tout, compte tenu de l'historique du dossier, de rester prudent tant que l'opération n'est pas finalisée en totalité sur le plan juridique", déclare le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, cité dans le communiqué.

Le FSI et la région Poitou-Charentes, actionnaires minoritaires, disposeront d'un droit de blocage sur "toutes les décisions essentielles", précise le communiqué.

Plus tôt mardi, la direction d'Heuliez avait déclaré que les discussions avec Alphan Manas se poursuivaient et que des négociations avaient repris avec d'autres investisseurs potentiels, après l'expiration de la période d'exclusivité de BrightWell.

Le 25 février, Heuliez avait annoncé entrer en discussions exclusives avec BrightWell en vue d'un apport de 20 millions d'euros au capital.

Quatre jours plus tard, Louis Petiet, président de Bernard Krief Consulting (BKC), désigné par le tribunal de commerce, et qui n'avait toujours pas versé les 15 millions d'euros promis, avait renoncé à investir dans l'équipementier.

Heuliez, basé à Cerizay (Deux-Sèvres), emploie environ 640 personnes et a été placé en redressement judiciaire il y a près d'un an.

Son avenir dépend pour l'essentiel du développement d'un petit véhicule électrique de trois places, la Mia, présenté au dernier salon de Genève et qui devrait être mise en vente en octobre.

Les autres activités d'Heuliez comme l'emboutissage ont fortement ralenti ces dernières années.

L'Etat a promis un apport de 10 millions d'euros via le FSI et la région Poitou-Charentes s'est engagée à hauteur de cinq millions d'euros.

Jean-Baptiste Vey à Paris avec Claude Canellas à Bordeaux, édité par Sophie Louet