Le géant japonais de l'électronique grand public est la dernière entreprise en date du secteur technologique à nouer un partenariat avec des compagnies de taxis pour prendre pied sur un marché japonais jugé potentiellement lucratif mais très réglementé.

Au Japon, les services de VTC sont strictement encadrés et excluent d'emblée les chauffeurs non professionnels, notamment pour des raisons de sécurité. En outre, les plates-formes mobiles de mise en relation entre usagers et chauffeurs sont réservées aux seules flottes des taxis actuels.

Sony prévoit de créer une plate-forme de réservation basée sur l'intelligence artificielle avec Daiwa Motor Transportation et cinq autres compagnies locales de taxis.

Le chinois Didi Chuxing et le japonais SoftBank Group ont annoncé ce mois-ci la création dans le courant de l'année d'une entreprise de services de mise en relation dans le transport au Japon.

SoftBank détient des participations dans Didi, son concurrent indien Ola et le groupe d'Asie du Sud-Est Grab. Le mois dernier, il est aussi devenu le principal actionnaire d'Uber.

Didi et la compagnie de taxi Daiichi Koutsu Sangyo ont l'intention de proposer des services de taxis aux visiteurs venant de la Chine continentale. La compagnie de taxi japonaise a dit lundi discuter également avec Uber.

Le nouveau directeur général d'Uber, Dara Khosrowshahi, a dit mardi à des investisseurs à Tokyo que le groupe américain devait changer de stratégie au Japon.

"Il est clair pour moi que nous devons avoir à l'esprit un partenariat et en particulier un partenariat dans le secteur du taxi", a-t-il déclaré, sans plus de précisions.

La fronde contre une déréglementation du secteur est menée principalement par Nihon Kotsu, la principale compagnie de taxis du Japon, dont le président Ichiro Kawanabe est surnommé le "prince des taxis".

Toyota Motor a annoncé au début du mois avoir pris une participation dans le service de VTC JapanTaxi créé par Nihon Kotsu, qui dispose d'une flotte de 60.000 véhicules.

(avec Susan Mathew,Claude Chendjou pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

par Minami Funakoshi et Sam Nussey