Dans l'allocation d'actifs, la tension est palpable. Ce pourrait bien être l'un des thèmes de la rentrée. Les émergents les plus fragiles ont d'ores et déjà commencé à payer la note de l'aversion au risque. En parallèle, ces dernières semaines, on a assisté à une rotation des cycliques vers les défensives, en dépit d'une solide saison des résultats trimestriels.

Mais pas de panique : ces résultats pourraient servir d'amortisseur, estiment les stratèges de Barclays pour les marchés actions européens, emmenés par Emmanuel Cau, qui n'en prennent pas pour autant à la légère le cocktail "hausse du dollar, réduction de la liquidité dans les économies matures, politique inconsistante", qui peut être explosif. "Les résultats sont un filet de sécurité majeur pour les actions face à une toile de fond difficile chez les émergents", explique Emmanuel Cau, qui rappelle que 81% des entreprises américaines ont dépassé les attentes et que le bilan européen, s'il est moins favorable, n'en est pas moins positif. Malgré le contexte actuel, la banque britannique privilégie toujours les exportateurs sur les acteurs domestiques en Europe, mais reste prudent sur les entreprises qui ont une large exposition aux émergents.

Dans le premier panier ci-dessous, Barclays liste les sociétés européennes solides à l'export, mais dont l'exposition aux émergents est modeste. Elles devraient bénéficier de l'affaiblissement de l'euro. Plus globalement, il vise 407 points sur l'Euro Stoxx en fin d'année, soit un potentiel de 6,8% environ sur le cours du jour (381 points).
 
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Dans le second panier, le bureau d'études liste les sociétés fortement exposées aux émergents, qui doivent donc susciter davantage de vigilance chez les investisseurs.
 
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