Les entreprises américaines publient leurs comptes trimestriels plus rapidement que leurs homologues européennes. UBS fournit ce matin un bilan concernant le vieux continent, où environ un tiers des grandes entreprises ont dévoilé leurs chiffres du 4ème trimestre 2018. S'il est encore un peu tôt pour tirer des conclusions définitives compte tenu de la taille du panel, explique le stratégiste Nick Nelson, il a été constaté plus d'abaissements que de relèvements de recommandations sur les résultats, ce qui est un événement assez rare. En revanche, les dépassements observés sur les chiffres d'affaires sont conformes à la moyenne.
 

Densité de publications en Europe (Source UBS)

Nelson a aussi constaté que la hausse des coûts de production est une thématique largement répandue parmi les entreprises européennes qui ont publié, ce qu'illustre notamment l'écart le plus large enregistré sur les sept dernières années entre les dépassements de revenus et les ratés sur les résultats. Toutefois, la croissance des chiffres d'affaires devrait être suffisante pour que les entreprises absorbent l'inflation sur les coûts, poursuit le stratégiste, qui fournit aussi un intéressant élément de comparaison sur les valorisations : fin 2018, UBS estimait que la chute des actions intégrait une correction de 18% sur les attentes du consensus, qui lui semblait fort excessive. Avec le rebond du début 2019, cette correction présumée est évaluée à 10%, ce qui paraît encore trop important au spécialiste. Concrètement, la banque suisse pense que les bénéfices par action des entreprises européennes vont en moyenne croître de 4% cette année, et que les marchés actions vont encore progresser de 7%.