Pourtant, l'alternative d'un investissement réparti existe : ce sont les holdings cotées. Leur objectif est d'investir dans des actifs cotés bon marché, en limitant l'endettement, en soutenant le management, en adoptant une vision de long terme et en privilégiant un dividende "suffisamment élevé pour les besoins de la holding et assez bas pour ne pas être pénalisant pour l'actif coté".
Pour AlphaValue, il existe trois différences entre une société holding cotée investie dans des actifs cotés et un fonds de capital-investissement : l'absence de contrainte temporelle sur l'investissement, la transparence sur le contenu et la liquidité immédiate. Cela devrait suffire à rendre les sociétés de portefeuille cotées attractives. Mais ce n'est pas vraiment le cas puisqu'elles pâtissent en général d'une décote sur leur actif net réévalué. Cela crée selon le bureau d'études, une "occasion phénoménale pour les investisseurs à long terme" d'en profiter. Il propose six de ces sociétés en Europe (Industrivärden aurait pu y figurer aussi mais elle ne figure pas dans l'univers de couverture d'AlphaValue).
Les lauréats sont les suédois Investor AB créé par la famille Wallenberg et Kinnevik de la famille Stenbeck. L'italien Exor, le véhicule d'investissement de la famille Agnelli. Le belge Groupe Bruxelles Lambert des familles Frère et Desmarais. Le néerlandais Hal Trust, héritier d'une histoire de 150 ans aux Pays-Bas. Et pour finir, l'espagnol Corporacion Financiera Alba, rattaché à la famille March. Ces six dossiers ont affiché une performance pondérée de 36,5% sur 3 ans, avec un coupon 2019 de 2,78%, contre une performance moyenne de 28,4% sur 3 ans et un rendement du dividende 2019 de 3,62% pour l'univers global de couverture d'AlphaValue. Leur exposition aux actifs cotés va de 72,5% pour Investor AB à 91,4% pour GBL.