Si à l’issue de leur entrevue en marge du G20 les présidents Xi et Trump ont affiché leur intention de revenir à la table des négociations et d’éviter l’escalade, aucune résolution du différend commercial ne semble se dessiner à court terme, estime Lombard Odier. La société de gestion pense que l'environnement sera caractérisé par plusieurs facteurs clés : un faible niveau des rendements de référence, l'orientation de la Fed vers un cycle d'assouplissement, la probabilité décroissante d'une récession mondiale et l'incertitude liée au commerce.

A cet égard, elle maintient sa prévision de dépréciation (modérée) du dollar au cours des prochains mois.

Lombard Odier s'attend à de légers gains de l'euro/dollar (1,15 d'ici la fin de l'année) et, une fois que la poussière sera retombée, à une reprise de la faiblesse du dollar/yen étant donné le probable assouplissement de la Fed (le yen a montré une corrélation très élevée avec les rendements américains), le stade avancé du cycle économique américain et la sous-évaluation du yen.

Cela dit, si cette attente d'une très légère hausse des rendements ne se concrétise pas, le gérant est prêt à réévaluer ses prévisions et à neutraliser la position courte sur le dollar/yen dans les portefeuilles.

L'évolution de la livre dépendra dans une large mesure de l'évolution du Brexit, qui constitue à ses yeux un facteur négatif pour la devise au cours des prochains mois. Dans l'intervalle, le franc suisse devrait perdre de sa vigueur récente sous l'effet de taux négatifs et de la politique accommodante de la Banque nationale suisse, estime le gérant.