Sycomore AM ne pense par que la rotation constatée récemment entre les styles value et croissance au profit du premier soit un phénomène de long terme. « Dans un monde de faible croissance, les investisseurs préfèrent payer cher des sociétés affichant de la croissance », a expliqué Stanislas de Bailliencourt, gérant associé. Cette rotation sera pérenne quand il y aura des espoirs de reprise économique. L'analyse de la situation économique de Sycomore AM est que le ralentissement est " maitrisé... pour le moment ".

Les Etats-Unis et la Chine résistent bien même s'ils sont les principaux acteurs de la guerre commerciale.

Sycomore AM conserve une part de monétaires dans ses portefeuilles car il souhaite utiliser les périodes de volatilité sur les marchés actions, suscitées par les incertitudes politiques pour réaliser des investissements. Le gérant ajoute que le marché est soutenu par les banques centrales, qui font office de " garde fou " dans la baisse.

Le gérant détient les obligations d'un seul État européen, celles de l'Italie. Il privilégie les obligations d'entreprise, la recherche de rendement restera, selon lui, très importante au cours des prochaines années.

S'agissant du private equity, il avertit qu'il faut faire " attention à la surchauffe ". Pour Sycomore AM, cette classe d'actifs offre de moins en moins d'investissements intéressants. Les valorisations sont ainsi au plus haut, la prime de risque associée au manque de volatilité ayant disparu. Etant donné l'important niveau cash à la disposition du private equity, le gérant s'attend à ce qu'il vienne faire des achats dans le coté, une fois que la différence de valorisation entre les deux classes sera suffisante.