11 mars 2019 - Dimanche 10 mars, La République En Marche a présenté sa contribution au Grand Débat National à Chartres. Des propositions que Stanislas Guerini a développées dans son discours. On fait le point.

Après avoir étudié les 3500 propositions déposées sur l'Atelier des idées, le Mouvement a dévoilé sa contribution au Grand Débat National. Des propositions ambitieuses présentées par Stanislas Guerini lors d'un discours à Chartres (à retrouver dans son intégralité ici) pour une transformation en profondeur qui s'articule selon 3 grands chantiers. En voici quelques unes.

« Permettre aux Français de reprendre leur destin en main »

Reprendre en main leur destin politique

En introduisant une dose de proportionnelle aux élections législatives ;

En prenant en compte le vote blanc : « Pour cela aussi que nous proposons aujourd'hui que le vote blanc soit pris en compte. Je crois que c'est une attente forte des Français. »

En limitant le cumul des mandats des élus dans le temps ;

En instaurant des « propositions de lois d'initiative citoyenne » plutôt que le Référendum d'Initiative Citoyenne : « Dès qu'un sujet mobilise plus d'un million de citoyens, une conférence de consensus composée de citoyens tirés au sort pourrait se réunir pendant plusieurs semaines et auditionner des experts, afin d'élaborer un projet de loi qui serait ensuite examiné par le Parlement. »

En encourageant l'engagement

Avec la création d'un congé de vie politique : « Aidons notamment notamment ceux qui veulent faire le choix de l'engagement politique. Je propose aussi que soit créé un « congé vie politique », que l'on puisse faire le choix d'utiliser son droit à la formation, pour permettre de se consacrer à une campagne électorale. On peut ne pas partager les idées des Gilets Jaunes. Mais qu'ils renoncent à se présenter à une élection, à défendre leurs idées parce qu'ils n'en n'ont pas les moyens, c'est injuste. »

En facilitant les dons de chacun pour financer des causes, notamment en favorisant les donations du vivant ;

En desserrant l'étau financier et en allant vers plus de justice fiscale

En supprimant la taxe d'habitation pour tous mais en augmentant l'impôt sur la fortune immobilière : « Mais, notre « en même temps », c'est de prendre aussi en compte que les plus grandes fortunes, en tireront aussi un avantage [de la suppression totale de la taxe d'habitation] et c'est la raison pour laquelle j'ai voulu que nous formulions cette proposition d'augmentation de l'Impôt sur la fortune immobilière (IFI) destiné à faire contribuer les plus gros patrimoines immobiliers. »

En renforçant le pouvoir d'achat du quotidien, par exemple en faisant prendre en charge par les assurances le coût des contrôles techniques et des contre-visites ;

« Répondre aux inquiétudes profondes qu'ils ont exprimées face à l'avenir. »

En aidant nos aînés avec une grande réforme de la dépendance

En indexant sur l'inflation les pensions des retraités les plus modestes : « Mais ce que j'ai le plus entendu pendant les débats, et pour tout dire, ce à quoi j'avais le plus de mal à apporter une réponse, autre que budgétaire, c'est le sentiment d'injustice lié à la sous indexation des retraites. Oh ne rougissons pas trop, les autres avaient fait pire, c'était bien souvent gelé. Mais oui, je crois vraiment qu'il faut revenir sur la sous-indexation des pensions pour les retraités modestes. Pour ceux- là, les retraites doivent augmenter en même temps que l'inflation. »

En faisant participer l'État, à hauteur de 25%, au coût de la prise en charge des personnes en EHPAD : « Parce que la place en maison de retraite coûte 2 000 euros par mois quand la retraite moyenne s'établit à 1 200 euros, et ça met des millions de personnes en souffrance et en difficulté. Cela ce ne peut être notre France ! »

Un jour de travail supplémentaire permettrait de financer ces mesures.

En luttant contre le déclassement territorial

En réinvestissant les territoires abandonnés. L'État doit être présent, grâce à l'ouverture de nouvelles maisons de service public ou au passage de bus itinérants : « C'est pourquoi nous proposons que dans chaque intercommunalité, il y ait un lieu dans lequel les citoyens puissent faire toutes leurs démarches administratives, soient accompagnés dans l'utilisation du numérique et puissent bénéficier de conseils sur l'accès aux droits. »

En relevant le défi écologique

« La transition écologique ce sont des factures de chauffage, d'eau, de carburant qui s'allègent et plus de fonds disponibles pour l'éducation, pour la culture, pour d'autres projets. C'est enfin plus d'emplois, car pour réduire l'empreinte carbone de la France, il faut réindustrialiser le pays pour réduire les émissions importées. »

Aider les plus modestes à sortir de leur dépendance aux véhicules : tous les ménages modestes doivent avoir accès à des voitures à basses émissions à moins de 50€/mois, via un système de location longue durée soutenu par l'Etat et les collectivités.

Pour mieux accompagner les Français dans la transition écologique, il faut des moyens financiers supplémentaires. Nous ne voulons pas d'une hausse sur les carburants automobiles mais d'une plus juste répartition : la fiscalité écologique doit davantage s'appliquer aux transports aériens et maritimes et être affectée à 100% à la transition écologique.

D'autres idées, très concrètes, ont été évoquées pour changer nos manières de produire et de consommer :

  • l'allongement des durées minimales de garanties des produits ;
  • la généralisation de la consigne sur les bouteilles plastiques ;
  • une TVA à 10% sur les pièces détachées pour encourager la réparation ;

« Lutter contre le sentiment d'injustice qui ronge notre pays. »


En accélérant l'automatisation du versement des aides sociales : « Le chantier des aides automatiquement versées à leur bénéficiaire a été ouvert mais on doit l'élever en véritable priorité nationale. Une grande part de la réponse se trouve là, dans une meilleure adéquation entre l'offre et la demande de services publiques. »

En favorisant les donations du vivant ;

En imposant le statut de résident fiscal à tous les Français qui vivent dans un pays avec lequel la France n'a conclu aucun accord et ainsi combattre les paradis fiscaux : « Le président de la République a proposé d'imposer que les grands patrons paient leurs impôts en France. Allons encore plus loin, en faisant en sorte que les exilés dans les paradis fiscaux soient traités comme des contribuables français. »

En faisant toute la transparence sur le financement des partis politiques en imposant que les structures de dons soient publiées.

La Sté En Marche a publié ce contenu, le 11 mars 2019, et est seule responsable des informations qui y sont renfermées.
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