AMMAN/GENEVE, 17 janvier (Reuters) - Près de 350.000 Syriens, principalement des femmes et des enfants, ont fui depuis début décembre la région d'Idlib où les forces gouvernementales, appuyées par l'armée russe, ont intensifié leur offensive, ont déclaré jeudi les Nations unies.

Les conditions de vie de la population se sont dégradées du fait de l'intensification des violences, écrit le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'Onu (OCHA) dans son dernier rapport en date sur la situation dans la région, précisant que les déplacés cherchaient refuge dans des zones frontalières à la Turquie.

Selon des témoins et des insurgés, l'aviation russe a bombardé mercredi plusieurs villes de la région d'Idlib, dernier bastion rebelle dans le nord-ouest du pays, deux jours après l'entrée en vigueur d'une trêve conclue entre la Russie et la Turquie.

"Cette dernière vague d'exode aggrave une situation humanitaire déjà désastreuse à Idlib", a déclaré à Reuters le porte-parole régional de l'Onu pour la Syrie, David Swanson, basé dans la capitale jordanienne Amman.

Près de 400.000 personnes avaient déjà fui par le passé la région pour rejoindre des camps près de la frontière turque, selon l'Onu.

(Suleiman al Khalidi à Amman, Stephanie Nebehay à Genève; version française Jean Terzian)