par Stephanie Nebehay

GENÈVE, 17 octobre (Reuters) - L'envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie a déclaré dimanche que les coprésidents du gouvernement et de l'opposition du Comité constitutionnel syrien s'étaient accordés pour lancer le processus de rédaction d'une nouvelle constitution.

Le comité, composé de 45 représentants du gouvernement syrien, de l'opposition et de la société civile, a pour mandat d'élaborer une nouvelle loi fondamentale menant à des élections supervisées par l'Onu.

L'envoyé spécial, Geir Pedersen, a déclaré que les coprésidents syriens, qu'il a rencontrés pour la première fois avant des pourparlers d'une semaine, avaient accepté de "préparer et commencer à rédiger une réforme constitutionnelle".

Les pourparlers, dans le cadre d'un sixième cycle de discussion en deux ans et pour la première fois depuis janvier pour le comité de rédaction, porteront sur des "principes clairs", a-t-il déclaré aux journalistes à Genève, sans donner de détails.

La guerre en Syrie, qui a débuté en 2011 par un soulèvement contre le régime du président Bachar al Assad, a déclenché la plus importante crise de réfugiés au monde. Les voisins de la Syrie accueillent 5,6 millions de réfugiés et les pays européens plus d'un million.

Après le soutien de son allié russe, Bachar al Assad a repris le contrôle de la majeure partie de la Syrie, mais des zones importantes du pays restent hors de son contrôle. Les forces turques sont déployées dans une grande partie du nord et du nord-ouest et les forces américaines sont stationnées dans l'est et le nord-est, contrôlés par les Kurdes.

Geir Pedersen, un diplomate norvégien chevronné, avait déclaré en janvier que les représentants de Bachar al Assad avaient rejeté les propositions de l'opposition syrienne ainsi que ses propres idées pour faire avancer le processus.

"Depuis près de neuf mois, je négocie entre les parties, essayant de parvenir à un consensus sur la façon dont nous allons avancer. Et je suis très heureux de dire que nous sommes parvenus à un tel consensus", a-t-il déclaré dimanche.

Des diplomates occidentaux ont déclaré que la Russie avait poussé Damas ces dernières semaines à faire preuve de flexibilité dans les pourparlers. Pedersen a en outre effectué deux voyages à Moscou ces derniers mois.

"La commission constitutionnelle syrienne est une contribution importante au processus politique mais la commission à elle seule ne sera pas en mesure de résoudre la crise politique", a-t-il souligné. (Version française Benjamin Mallet)