KAMICHLI, Syrie, 20 septembre (Reuters) - Les Kurdes qui tiennent le nord-est de la Syrie ne pourront pas détenir indéfiniment les combattants étrangers de l'Etat islamique qu'ils ont faits prisonniers, ont-ils averti jeudi, invitant leurs pays d'origines à prendre le relais.

L'administration kurde détient 500 djihadistes originaires de 40 pays et autant de membres de leurs familles, a précisé Abdoulkarim Omar, numéro deux de l'instance chargée des relations extérieures, lors d'une conférence de presse.

"Pour nous, c'est beaucoup parce que ces djihadistes sont dangereux et qu'ils ont commis des massacres. Le fait que nous les détenions offre à la communauté internationale l'opportunité de les juger."

"Nous essaierons par le dialogue (...) de les remettre à leurs pays, mais, si nos souhaits ne sont pas exaucés, nous aurons d'autres possibilités", a-t-il ajouté sans plus de précisions.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), mouvement dominé par les miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) qui a le soutien des puissances occidentales, ont joué un rôle majeur dans la lutte contre l'Etat islamique en Syrie, notamment pour la reprise de Rakka, la capitale de son "califat".

(Rodi Said, Jean-Philippe Lefief pour le service français)