BEYROUTH, 16 février (Reuters) - Les forces kurdes syriennes et l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) ont accusé l'armée turque d'avoir lancé une attaque au gaz au cours de laquelle six personnes ont été intoxiquées, vendredi dans le secteur d'Afrin, dans le nord-ouest de la Syrie.

La Turquie n'a pas réagi pour le moment à cette accusation.

Birusk Hasaka, porte-parole des milices kurdes YPG (Unités de protection du peuple) à Afrin, a déclaré que le bombardement turc avait visé une localité de la région, proche de la frontière turque.

L'OSDH a déclaré que les forces turques et leurs alliés au sein des insurgés syriens avaient tiré vendredi des obus contenant un gaz non identifié. L'OSDH, qui cite des sources médicales, a fait état de six civils intoxiqués, souffrant de difficultés respiratoires.

L'agence de presse officielle syrienne, Sana, a rapporté elle aussi qu'en raison du pilonnage turc de la localité, six personnes avaient été intoxiquées.

L'armée turque a lancé le 20 octobre une opération terrestre et aérienne contre l'enclave d'Afrin tenue par les Kurdes de YPG. Ankara accuse les YPG d'être le prolongement syrien du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), en lutte depuis 1984 contre l'Etat turc. (Ellen Francis à Beyrouth, Rodi Saïd dans le nord de la Syrie, et Daren Butler à Istanbul Eric Faye pour le service français, édité par Tangi Salaün)