Lisbonne (awp/afp) - La compagnie aérienne portugaise TAP prévoit une dégradation des résultats pour 2018 en raison de problèmes de ponctualité qui lui ont coûté "des dizaines de millions d'euros" d'indemnisations, rapporte mercredi le quotidien Negocios qui cite un dirigeant du transporteur portugais.

"2018 a été une année particulièrement difficile et exigeante" et constitue un "intervale" dans la trajectoire "de croissance", a expliqué Miguel Frasquilho, président du conseil d'administration de TAP qui a participé mardi à une conférence d'une association hôtellière.

"Le montant des indemnisations aux passagers en 2018 ont été au-dessus de la moyenne, s'élevant à plusieurs dizaines de millions d'euros", a-t-il précisé.

L'année dernière, la compagnie a connu pendant quelques mois un taux de ponctualité inférieur à 50%, a-t-il indiqué ajoutant qu'elle avait franchi aujourd'hui les 80%.

Le groupe TAP, qui doit annoncer ses résultats annuels en avril prochain, était sorti du rouge en 2017 en dégageant un bénéfice de plus de 21 millions d'euros, contre des pertes de 27,7 millions d'euros l'année précédente.

L'année dernière, la compagnie a transporté près de 16 millions de passagers, constituant un record, selon des estimations encore provisoires, contre 14,2 millions en 2017. Elle vise les 20 millions de passagers en 2020.

"En 2019, nous reviendrons à une tendance positive", a affirmé le responsable de TAP, dont la compagnie prévoit de recruter 500 pilotes et 1000 agents de bord entre 2018 et 2019 pour faire face à la croissance du trafic.

Le transporteur, qui a commencé l'année dernière à renouveler sa flotte composée aujourd'hui de 90 avions, prévoit l'entrée en service de 71 nouveaux appareils d'ici 2025, dont 37 cette année.

TAP, ancienne compagnie étatique, a surmonté la crise qui a emporté de nombreuses compagnies nationales en Europe, par une privatisation partielle, qui lui a apporté l'argent frais dont elle avait besoin pour se moderniser.

Le capital de TAP est aujourd'hui détenue à 50% par l'Etat portugais, à 45% par le consortium Gateway, formé par l'homme d'affaires américain David Neeleman, fondateur de la compagnie Jet Blue, son associé portugais Humberto Pedrosa, et le conglomérat chinois HNA, et à 5% par les salariés du groupe.

afp/jh