28 mars (Reuters) - Altice Europe, qui a vu ses résultats annuels pénalisés par ses contre-performances en France, a déclaré jeudi tabler sur un retour à la croissance pour sa filiale SFR en 2019 grâce à une reconquête d'abonnés qui s'est confirmée en fin d'année dernière.

L'opérateur télécoms européen contrôlé par l'homme d'affaires Patrick Drahi a publié un chiffre d'affaires annuel en baisse de 2,9% en données publiées, à 14,09 milliards d'euros, et un Ebitda (excédent brut d'exploitation) ajusté en recul de 8,9% à 5,10 milliards, pour une marge en baisse de 1,60 point à 36,1%.

Au prix d'une stratégie tarifaire agressive et d'une baisse de sa rentabilité, SFR a poursuivi sa reconquête d'abonnés dans le mobile au quatrième trimestre (+178.000), lui permettant de passer le million de nouveaux abonnés sur l'année.

Dans le fixe, le gain a été de 83.000 au dernier trimestre 2018.

Contrairement à son habitude, le groupe n'a pas publié son revenu moyen par abonné (Arpu), mesure clef du secteur.

Interrogé lors d'une conférence téléphonique avec la presse, le directeur financier d'Altice Europe a simplement répondu que le groupe demeurait focalisé sur ses résultats commerciaux.

Pour 2019, Altice anticipe une croissance comprise entre 3% et 5% en France et un Ebitda ajusté de 4,0 à 4,5 milliards d'euros.

Il entend aussi poursuivre son désendettement, avec de possibles nouvelles cessions d'actifs, afin de tenir son objectif visant à ramener sa dette nette à 4 fois l'Ebitda ajusté.

Principaux résultats trimestriels des autres entreprises du secteur :

* ILIAD RÉVISE SON OBJECTIF 2020, POURRAIT VENDRE SES TOURS

19 mars - Iliad a annoncé mardi qu'il pourrait céder une partie de ses antennes mobiles après un exercice 2018 difficile marqué par un recul de son chiffre d'affaires en France, qui le contraint à réviser à nouveau à la baisse son objectif clef de trésorerie pour 2020.

L'opérateur télécoms, fondé et contrôlé par Xavier Niel, table désormais sur un solde Ebitda - Investissements en France de plus de 800 millions d'euros en 2020 alors qu'il visait à l'origine plus d'un milliard d'euros, une prévision ensuite revue à la baisse à environ un milliard d'euros.

La maison mère de Free fait les frais d'une concurrence toujours féroce sur le marché français des télécoms avec à la clef un recul du nombre de ses abonnés mobiles et fixe dans l'Hexagone.

* T.ITALIA VEUT FAIRE CROÎTRE SON BÉNÉFICE À PARTIR DE 2020

21 février - Telecom Italia, l'opérateur télécoms italien dont le français Vivendi est le principal actionnaire, s'est engagé jeudi à accélérer la réduction de ses coûts, à augmenter le retour aux actionnaires et à faire croître ses bénéfices à partir de 2020.

Le groupe, dont le conseil d'administration est contrôlé par le fonds activiste Elliott, a déclaré que l'excédent brut d'exploitation (EBE) organique, ressorti à 8,1 milliards d'euros en 2018, baissera de 1% à 5% cette année pour ensuite progresser de 1% à 5% en 2020 et en 2021.

* TELEFONICA-RESTRUCTURATION ET CHANGES PÈSENT SUR LE T4

21 février - Telefonica a publié jeudi un bénéfice d'exploitation en baisse de 9,6% au quatrième trimestre 2018, à 3,54 milliards d'euros, grevé par des coûts de restructuration et des effets de change défavorables en Amérique latine.

Sur une base organique, hors effets de restructuration et de change, le bénéfice d'exploitation avant dépréciations et amortissements a progressé de 2,4%, a précisé l'opérateur.

Quatrième entreprise espagnole par la capitalisation boursière, Telefonica prévoit pour 2019 une croissance d'environ 2% de son bénéfice d'exploitation et de son chiffre d'affaires à taux de change constants, sauf au Venezuela et en excluant l'ajustement pour hyperinflation en Argentine.

* ORANGE PRUDENT POUR 2019, NOUVEAU PLAN STRATÉGIQUE

21 février - Orange s'est montré prudent jeudi pour l'année en cours face à la persistance d'une concurrence exacerbée sur ses principaux marchés français et espagnol, en dépit de résultats 2018 meilleurs que prévu.

Le premier opérateur télécoms français ne prévoit qu'une "légère" croissance de son résultat d'exploitation cette année, qui devrait se traduire par un ralentissement par rapport à 2018, année au cours de laquelle il a bénéficié d'un coup de pouce fiscal momentané.

Faute de visibilité, le groupe, qui prévoit de présenter en cours d'année un nouveau plan stratégique baptisé "Vision 2025", s'est engagé sur un dividende "plancher" de 70 centimes au titre de l'exercice 2019, dont le montant final sera établi lorsque l'opérateur aura un meilleur aperçu de sa performance.

* DEUTSCHE TELEKOM PRÉVOIT UN EBITDA INFÉRIEUR AUX ATTENTES

21 février - Deutsche Telekom a déclaré jeudi s'attendre à une croissance de 3% de son bénéfice d'exploitation en 2019, une prévision inférieure aux attentes, alors que l'opérateur allemand est sur le point de finaliser la fusion entre sa filiale américaine T-Mobile et Sprint aux Etats-Unis où il cherche à déployer des services de téléphonie de cinquième génération.

Le groupe anticipe un Ebitda (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements) ajusté cette année à 23,9 milliards d'euros, contre un consensus de 24,5 milliards.

Au quatrième trimestre 2018, l'Ebitda ajusté est ressorti à 5,6 milliards d'euros, inférieur au consensus de 5,8 milliards d'euros, pour un chiffre d'affaires de 20,3 milliards, supérieur lui aux 19,9 milliards attendus par les analystes.

* CISCO RÉALISE UN CA SUPÉRIEUR AUX ATTENTES

13 février - L'équipementier des réseaux a réalisé au deuxième trimestre un chiffre d'affaires dépassant les attentes de Wall Street, recueillant les fruits de sa diversification dans des activités telles que la cybersécurité et les applications logicielles.

Cisco a fait état d'un bénéfice net de 2,8 milliards de dollars, soit 63 cents par action, sur le trimestre clos le 26 janvier contre une perte de 8,78 milliards (1,78 dollar par action) un an auparavant. Il avait à cette époque imputé une charge de 11,1 milliards de dollars liées à un nouveau régime fiscal.

Le chiffre d'affaires a augmenté de 4,7% à 12,45 milliards de dollars, alors que le consensus des analystes était de 12,41 milliards, selon des données IBES de Refinitiv.

* T-MOBILE US DÉPASSE LES ATTENTES AU T4

7 février - T-Mobile US, la filiale américaine de Deutsche Telekom, a publié jeudi des résultats trimestriels supérieurs aux attentes à la faveur d'une croissance meilleure que prévu du nombre d'abonnés à ses forfaits mensuels de téléphonie mobile, ce qui fait monter le titre de 1,6% en avant-Bourse.

Le troisième opérateur télécoms mobile aux Etats-Unis, qui attend toujours le feu vert des autorités réglementaires à son projet d'acquisition de Sprint , a indiqué avoir gagné environ un million d'abonnés mobiles au quatrième trimestre, contre 891.000 un an plus tôt. Les analystes anticipaient 912.000 abonnés. Sur l'ensemble de l'exercice 2019, le groupe prévoit de séduire de 2,6 millions à 3,6 millions d'abonnés.

Sur les trois derniers mois de 2018, le bénéfice de T-Mobile US a reculé à 640 millions de dollars (564,1 millions d'euros) ou 75 cents par action, contre 2,71 milliards (3,11 dollars/action) un an plus tôt, résulat dû à un gain exceptionnel lié à la réforme fiscale aux Etats-Unis.

Le chiffre d'affaires est passé de 10,76 milliards de dollars à 11,45 milliards. Les analystes prévoyaient respectivement 11,39 milliards et 69 cents par action, selon les données IBES de Refinitiv.

* LE BÉNÉFICE DE SOFTBANK CORP EN HAUSSE DE 24%

6 février - SoftBank Corp, la division télécoms de SoftBank Group qui publiait mardi ses premiers résultats en tant qu'entreprise cotée, a annoncé un bénéfice trimestriel en hausse de 24%, les utilisateurs optant pour des forfaits plus chers dans le cadre des futurs services de téléphonie de cinquième génération (5G).

Le bénéfice d'exploitation du groupe japonais sur la période octobre-décembre, troisième trimestre de l'exercice clos fin mars, s'est établi à 191,6 milliards de yens (1,53 milliard d'euros), contre 155 milliards un an plus tôt.

La maison-mère de l'opérateur, SoftBank Group, a elle fait état pour la même période d'une hausse de son bénéfice d'exploitation de 60% grâce à la valorisation de ses investissements technologiques.

* PATTERSON ESTIME TRANSMETTRE UN BT EN BONNE SANTÉ

31 janvier - BT a publié jeudi un chiffre d'affaires et un bénéfice brut meilleurs que prévu, malgré des baisses respectives de 1% et 3%, ce qui a amené son directeur général Gavin Patterson à affirmer qu'il laissait à son successeur Philip Jansen un groupe doté d'une bonne dynamique.

La performance de l'ancien monopole britannique a été portée sur les trois derniers mois de 2018, troisième trimestre de son exercice décalé, par son activité auprès des particuliers après un relèvement des tarifs en septembre et une hausse des prix des appareils. BT a en revanche souffert auprès de sa clientèle professionnelle et avec son réseau fixe à haut débit Openreach.

Le chiffre d'affaires au troisième trimestre s'est établi à 5,98 milliards de livres sterling (6,83 milliards d'euros) et le bénéfice d'exploitation à 1,88 milliard de livres, contre 5,93 milliards et 1,82 milliard attendus respectivement par les analystes.

Bank of America Merrill Lynch (BAML) a toutefois abaissé sa recommandation sur le titre, en prédisant notamment que le groupe n'augmenterait pas ses prix en 2019.

* NOKIA PRÉVOIT UN PREMIER SEMESTRE EN DEMI-TEINTE

31 janvier - Nokia a déclaré jeudi s'attendre à un premier semestre en demi-teinte après avoir publié un chiffre d'affaires et un bénéfice trimestriels meilleurs que prévu.

L'équipementier de réseaux télécoms finlandais a déclaré que les investissements dans les réseaux de téléphonie de cinquième génération (5G) généreraient des revenus au cours des deux prochaines années mais a averti que 2019 commencerait lentement avant une accélération attendue au second semestre, en soulignant que le déploiement de la 5G en était à des étapes différentes selon les pays.

Le groupe a réalisé au quatrième trimestre un bénéfice d'exploitation en hausse de 12% à 1,12 milliard d'euros alors que les analystes interrogés par Reuters l'attendaient à 1,056 milliard.

* AT&T ATTIRE MOINS D'ABONNÉS QUE PRÉVU

30 janvier - AT&T a fait état mercredi d'une croissance moins forte que prévu du nombre de ses abonnés à des forfaits de téléphonie mobile au quatrième trimestre, sur un marché américain saturé.

Deuxième opérateur mobile aux Etats-Unis mais confronté à la concurrence des forfaits moins chers proposés par T-Mobile US et Sprint, AT&T a gagné sur le trimestre 134.000 abonnés alors que les analystes en attendaient 208.000, selon les données de FactSet.

Le chiffre d'affaires sur la période a progressé de 15,2% à 47,99 milliards de dollars (41,9 milliard d'euros) mais il est lui aussi inférieur à l'estimation moyenne des analystes qui était de 48,5 milliards de dollars, selon les données IBES de Refinitiv. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 86 cents, conformément aux prévisions.

* VERIZON RATE LE CONSENSUS, INVESTIT DAVANTAGE DANS LA 5G

29 janvier - Verizon Communications a, pour la première fois en sept trimestres, fait état mardi d'un chiffre d'affaires trimestriel inférieur aux attentes.

Le premier opérateur télécoms américain, dont le bénéfice dégagé sur les trois derniers mois de l'année est en revanche meilleur que prévu - et ce pour le huitième trimestre de suite - a également dit que ses investissements allaient se situer entre 17 et 18 milliards de dollars cette année, contre 16,7 milliards en 2018, une hausse qui prend en compte le coût de la poursuite du lancement commercial de la 5G.

Verizon a ajouté avoir engrangé 653.000 nouveaux abonnés nets au quatrième trimestre 2018 contre un consensus de 355.600 selon le cabinet FactSet.

* RALENTISSEMENT DE LA CROISSANCE DE VODAFONE AU T3

25 janvier - Vodafone a fait état vendredi d'une détérioration de la croissance organique de son activité de services au troisième trimestre, en raison de conditions de marché toujours difficiles en Espagne et en Italie et d'un ralentissement en Afrique du Sud.

Au troisième trimestre, la croissance organique de celle-ci, a fléchi de quarante points de base par rapport au trimestre précédent à 0,1%, contre 0,5% au trimestre précédent.

Le deuxième opérateur télécoms mobile mondial, a cependant réaffirmé sa prévision pour l'ensemble de l'exercice clos fin mars 2019 d'une croissance de 3% du bénéfice d'exploitation ajusté et d'un flux de trésorerie disponible, hors coûts des fréquences, d'environ 5,4 milliards d'euros.

* ERICSSON PUBLIE UNE PERTE MOINS ÉLEVÉE QUE PRÉVU

25 janvier - Ericsson a fait état vendredi d'une perte d'exploitation trimestrielle moins importante que prévu et a dit être en bonne voie pour atteindre ses objectifs financiers.

L'équipementier télécoms suédois a accusé au quatrième trimestre une perte de 1,9 milliard de couronnes (185 millions d'euros) contre une perte de 19,3 milliards un an plus tôt. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une perte de trois milliards attendue par les analystes interrogés par Reuters.

Ericsson a également dit évaluer les charges de restructuration pour l'ensemble de l'année 2019 entre trois et cinq milliards de couronnes.

* TELIA FAIT MOINS BIEN QUE PRÉVU AU T4

25 janvier - L'opérateur télécoms suédois Telia a publié vendredi un bénéfice d'exploitation trimestriel inférieur aux attentes et a dit s'attendre à ce que les conditions difficiles en Suède, son premier marché, perdurent.

Au quatrième trimestre, le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements (Ebitda), hors éléments non récurrents, a augmenté à 6,74 milliards de couronnes suédoises (657 millions d'euros), contre 6,52 milliards un an plus tôt, mais les analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne 7,15 milliards.

Pour 2019, le groupe prévoit de porter son flux de trésorerie disponible des opérations poursuivies, hors licences et paiements des fréquences, entre 12,0 et 12,5 milliards de couronnes. Il propose un dividende de 2,36 couronnes, supérieur à la prévision de 2,30 couronnes. (Service Entreprises)