Avec cet engagement, l'opérateur envoie un signal fort sur sa volonté d'avancer sur cette scission.

Rome considère ce projet comme une étape importante pour accroître la transparence des infrastructures télécoms du pays et pour protéger des actifs qu'il considère comme stratégiques.

Les porte-parole de Goldman Sachs et de Credit Suisse n'ont pas souhaité commenter ces informations.

L'administrateur délégué Amos Genish, qui a pris les rênes de TIM en septembre, cherche apaiser les tensions avec le gouvernement italien.

Le groupe romain fait face depuis plusieurs années à la pression de la classe politique, des autorités de régulation et de ses concurrents pour qu'il scinde et modernise son réseau fixe, évalué par les analystes à 15 milliards d'euros.

Les relations entre TIM et Rome ont empiré lorsque Vivendi est devenu son principal actionnaire, avec 24% du capital, puis a commencé à exercer une influence croissante.

TIM prévoit de placer l'intégralité des actifs de son réseau de téléphonie fixe dans une société distincte, qui s'appellera NetCo, selon une des sources.

La création d'une nouvelle entité juridique permettra de tenir NetCo à distance de Vivendi, même si TIM la contrôlera à 100%.

Un représentant de l'Agcom, l'autorité de régulation des communications, siègera également au conseil d'administration de NetCo, ce qui permettra au gouvernement de surveiller l'évolution du réseau.

TIM dévoilera certains détails du projet lors de la présentation de son nouveau plan de développement le 6 mars, a précisé l'une des sources.

Sa mise en place complète pourrait toutefois demander plus d'un an, a-t-elle ajouté, soulignant que le conseil d'administration de TIM n'avait pas encore approuvé ce projet.

Amos Genish a présenté le projet au ministre de l'Industrie, Carlo Calenda le 7 février, qui l'a accueilli très positivement.

(Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)

par Pamela Barbaglia, Stephen Jewkes et Agnieszka Flak