Nous ne pouvons néanmoins pas appréhender la dynamique de la place de Toronto sans aborder le thème du pétrole et des matériaux de base, deux autres secteurs grandement représentés dans l’indice national. Premièrement, le secteur pétrolier se redresse progressivement, porté à la fois par une demande vigoureuse et une bonne tenue des cours pétroliers, qui tendent à rentabiliser les activités pétrolières issues des sables bitumineux. Les résultats du troisième trimestre de Suncor illustrent cette idée, le premier groupe pétrolier canadien ayant publié des résultats records. La compagnie a réalisé un bénéfice net de près de 1,3 milliard de dollars canadiens, à comparer avec un bénéfice de 392 millions de dollars pour la même période l'an dernier. En ce qui concerne les matériaux de base, l’envolée des cours des métaux industriels tend à soutenir les prix du secteur minier, en grande difficulté depuis le début de l’année.
D’un point de vue graphique, en unités de temps hebdomadaires, le parcours de l’indice de Toronto répond à des principes techniques bien précis. Après avoir inscrit un V-bottom en 2016, cette figure de retournement a posé les fondements d’une accélération jusqu’à la ligne des 15 800 points, soit les plus hauts de ce début d’année. Par la suite, un pull-back s’est opéré sur l’ancienne résistance des 15 000 points, où s’est matérialisée la nouvelle accélération en cours. Le retournement à la hausse des moyennes mobiles hebdomadaires signale par ailleurs une reprise de la tendance de fond haussière. La pression acheteuse pourrait donc perdurer pour in fine inscrire de nouveaux records en direction des 16 000 et des 17 000 points.
Evolution du cours de l'indice de Toronto en données hebdomadaires - source : zonebourse.com