Bombay (awp/afp) - Le constructeur automobile indien Tata, impacté par les pénuries de puces électroniques et l'inflation, est resté dans le rouge au premier trimestre 2022 mais a indiqué être parvenu à réduire ses pertes, en se félicitant d'une demande solide.

En publiant jeudi une perte nette de 10,33 milliards de roupies (133,4 millions de dollars), Tata Motors fait sensiblement mieux que lors de la même période de 2021, qui l'avait vu perdre 76,05 milliards de roupies.

Ces pertes sont également inférieures à celles du dernier trimestre de 2021 (15,2 milliards de roupies), le constructeur indien affirmant avoir pu répercuter une partie de la hausse des coûts des matières premières.

Il s'agit toutefois du cinquième trimestre consécutif de pertes pour Tata Motors, dont les revenus ont chuté de 11,5% sur un an, à 784,39 milliards de roupies.

La cause principale est attribuée aux pénuries persistantes de semi-conducteurs qui entravent en particulier la production de sa filiale Jaguar Land Rover (JLR) au Royaume-Uni, où les commandes continuent de s'empiler.

"La conjoncture reste difficile au regard des pénuries de puces, (...) mais je suis encouragé par la demande qui reste forte pour nos produits, comme le montre un carnet de commandes record", a réagi dans un communiqué le patron de JLR, Thierry Bolloré.

Au premier trimestre, les ventes du plus gros producteur de voitures en Grande-Bretagne sont ainsi en recul de 27,1% par rapport à la même période de l'an dernier.

Cette filiale a par ailleurs cessé en mars ses ventes en Russie, à la suite de l'invasion de l'Ukraine, mais a affirmé que l'impact serait limité.

Dans un communiqué, la direction de Tata Motors a également jugé que la demande restait "forte en dépit des inquiétudes géopolitiques et de l'inflation". "Nous nous attendons à une amélioration tout au long de l'année", a-t-elle ajouté.

L'action du groupe a terminé en baisse de 4,07% jeudi à la bourse de Bombay, avant la publication de ces résultats du premier trimestre.

afp/rp