Une fois n’est pas coutume, alors commençons cette rubrique par les mouvements enregistrés sur les rendements obligataires européens. L’Allemagne a, sans jeu de mot, mis le feu aux poudres en annonçant une hausse substantielle des dépenses en faveur de ses infrastructures de défenses tout en précisant qu’elles ne seraient pas prises en compte dans le calcul de la dette. Il n’en fallait pas plus pour booster les rendements de la dette allemande à 10 ans de 30 points de base, flirtant de nouveau avec leur niveau d’octobre 2023 autour des 3% entrainant par la même occasion dans leur sillage les obligations françaises et italiennes.
De leur côté, les américains ont créé 151 000 emplois en février contre une estimation de 159 000. Pas de quoi faire bouger les lignes. Quant à Donald Trump, il semble avoir mis un peu d’eau dans son vin en reportant une nouvelle fois la mise en place des tarifs douaniers à l’encontre du Mexique et du Canada. Malgré tout, les actions américaines, notamment les valeurs de croissance via le prisme du Nasdaq 100, continuent leur glissade et beaucoup d’entre vous se demandent si le marché n’est pas entré en tendance baissière. A ce stade, il faut raison garder. Comme souligné dans cette même rubrique la semaine dernière, la rotation sectorielle actuellement à l’œuvre est le signe d’une consolidation tandis qu’une liquidation globale serait le signe d’un marché baissier. Traduction : il faut garder sa poudre au sec et être prêt à se (re)positionner sur les valeurs de croissance lorsque l’orage sera passé.