Deux indicateurs liés à l’inflation ont été publiés la semaine dernière aux États-Unis : l’indice des prix à la consommation (CPI) mercredi talonné dès le lendemain par l’indice des prix à la production (PPI). Dans les deux cas, on observe un reflux des prix. Le CPI Core est en effet ressorti en léger retrait à 3.1% en rythme annuel contre une prévision de 3.2% et 3.3% en janvier. De son côté, le PPI s’inscrit également en recul à +3.30% contre +3.4% précédemment et attendu. Malgré ces bonnes nouvelles, les contre-mesures européennes à la taxation de l’acier et de l’aluminium font légitimement craindre une hausse des prix au cours des prochains mois à la fois en Europe et aux États-Unis que les ménages devront bien absorber – ou pas. Les craintes liées à la croissance américaine ont ainsi continué de peser sur la performance des indices boursiers même si les premiers supports significatifs ne sont plus très loin, à l’image des 18860/18760 sur le Nyse. Il serait d’ailleurs de bon ton de ne pas enfoncer ces niveaux sous peine de valider une figure de retournement en forme de double sommet dont le potentiel théorique se situe à 17600/300…
Source : Bloomberg
On ne se laissera pas non plus abuser par le rebond en cours sur les rendements obligataires. En effet, la structure reste négative tant que les 4.38/40% sur le 10 ans US ne sont pas débordés avec, à la clé, une nouvelle salve baissière à suivre en direction des 4.06/3.97%. En Europe, les bonds allemand et l’OAT français tutoient leurs sommets de 2023 à respectivement 3.00% et 3.60%. En l’absence de divergence significative, il est difficile à ce stade d’envisager autre chose que des prises de profits à l’approche de ces niveaux.