Les marchés obligataires affichent une certaine sérénité en ce jeudi 10 août : pas de signe flagrant de rotation sectorielle au détriment des actions, pas de 'fuite vers la sécurité', pas de craintes sérieuses relatives à l'escalade des menaces entre Washington et Pyongyang, personne ne croit au risque de conflit imminent.

Les T-Bonds US se détendent symboliquement de -1Pt à 2,234%, les Bunds également à 0,413% et nos OAT d'à peine 1/2 point de base à 0,712%.
Toute petite tension en revanche de +3Pts respectivement sur les 'bonos' espagnols à 1,43% et sur les BTP italiens à 2,03%... rien d'alarmant.

Et pourtant, il y a un pic nervosité sans précédent cette année à Wall Street: le 'VIX', le baromètre du Stress, explose de +38% ce jeudi, au-delà des 15,3 et affiche +60% de hausse en une semaine, +50% depuis lundi.
Aucun rapport évidemment avec le repli du 'S&P' auquel il est associé: une dégradation de 5% aurait été juste normale.

Cela ne peut que traduire des rachats massifs d'opérateurs s'étant improvisés vendeurs de volatilité, comme si les '10' ne constituaient plus un plancher historique exceptionnellement bas mais désormais un plafond pour de longs mois (les banques centrales oeuvrant pour que le 'VIX' continue de refléter artificiellement un ciel sans nuages).

Seuls indicateurs notables du jour, les prix à la production aux Etats-Unis reculent de -0,1%, ce qui restaure les interrogations sur la trajectoire de l'inflation (Bill Dudley de la FED estime que la baisse du $ et le quasi plein emploi devraient faire remonter l'inflation, mais l'objectif des 2% ne sera probablement pas atteint avant 6 à 10 mois).
Les inscriptions hebdomadaires au chômage marquent une légère dégradation (+3.000 à 244.000) qui reste 'de l'épaisseur du trait'.

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