Les indices boursiers sont au zénith, ils ont renoué avec des niveaux plus observés depuis le 5 octobre 2018, soutenus aujourd'hui par des chiffres 'macro' plus encourageants (alors qu'ils étaient majoritairement décevants depuis le début de l'année).

Une amorce de consolidation se dessine depuis 48H sur les T-Bonds US, avec +2Pts de rendement à 2,713% ce jeudi.

C'est assez cohérent par rapport aux chiffres du jour, et notamment l'indice PMI de Chicago qui fait un bond spectaculaire de +8Pts, de 56,7 vers 64,7 (contre 57,5 anticipé) alors que la composante 'nouvelles commandes' fait un bond inespéré de +15,2Pts, comme si la fin du 'shutdown' avait soudain libéré les énergies dans le secteur manufacturier (il est vrai que les dépenses fédérales étaient gelées depuis fin décembre).

La publication de la première estimation du PIB trimestriel américain au T4 2018 a également été une bonne surprise, mais beaucoup plus 'soft': la croissance a progressé de 2,6% en rythme annuel, selon la première estimation du Département du Commerce, là où les économistes anticipaient en moyenne une croissance de +2,3 à +2,4%.

La croissance a donc faibli mais un peu moins que prévu par rapport aux +3,4% du troisième trimestre, ralentissement qui reflète notamment une décélération de la consommation des ménages et des dépenses fédérales.

C'était le chiffre 'macro' le plus attendu, les nouveaux inscrits aux allocations chômage au titre de la semaine close le 23 février sont plus nombreux que prévu (+8.000 à 225.000) selon le Département américain du Travail , alors que le consensus tablait sur 221.000.

Un peu plus tôt ce matin, plusieurs statistiques avaient été publiées en France.

Ainsi, au quatrième trimestre 2018, le PIB de la France en volume progresse au même rythme qu'au troisième trimestre, à savoir +0,3%, d'après l'Insee qui confirme donc son estimation précédente.
En moyenne sur l'année, l'activité ralentit à +1,5% en 2018 après +2,3% en 2017.
Le gouvernement (Bercy) continue de tabler officiellement sur +1,7% en 2019

Par ailleurs, sur un an, les prix à la consommation en France augmenteraient de 1,3% en février 2019, après +1,2% en janvier, selon l'estimation provisoire de l'Insee, légère hausse de l'inflation qui résulterait d'une accélération des prix alimentaires et de l'énergie.

Enfin, en janvier 2019 en France, les dépenses de consommation des ménages en biens rebondissent de 1,2% en volume, après un net repli en décembre (−1,5%), selon les données corrigées de variations saisonnières et de jours ouvrables de l'Insee.
Nos OAT ont vu leur rendement se tendre de +1,5Pt à 0,571%, un peu moins que celui des Bunds avec +2,7Pts à 0,181%.
Le 'spread' OAT/Bunds continue de se contracter, à +39Pts de base: la France inspire toujours confiance tandis que le Royaume Uni suscite de plus en plus d'interrogations avec l'approche de nouveaux votes à la chambre des communes pour ou contre un 'no deal' ou même un report de 2 ans du Brexit: les 'Gilts' affichent +2,6Pts et repassent la barre des 1,30%.

Plus au Sud, les 'bonos' se tendent de +2,3Pts à 1,181%, les BTP italiens s'améliorent un peu, avec -1,5Pt de base à 2,768%, soit tout de même +160Pts de base par rapport au 10 ans ibérique, et +30Pts par rapport au 10 ans portugais (-1Pt à 1,468%).

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